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Société - Urbanisme

À l’occasion de l’inauguration d’une pépinière, la question de l’ouverture du Bois des pins refait surface

Si le gouverneur de Beyrouth assure que le plus grand espace vert de la capitale est ouvert au public, les conditions d’accès restent néanmoins nébuleuses.

À l’occasion de l’inauguration d’une pépinière, la question de l’ouverture du Bois des pins refait surface

Un important travail de terrassement et de plantation a été réalisé dans le cadre du projet de rénovation de la pépinière Bab el-Ward de Beyrouth. Photo Arthur Dumas

Vendredi 15 juillet, au Bois des pins à Beyrouth, une fanfare de scouts accueillait des invités de marque en musique : à l’occasion de l’inauguration de la pépinière réhabilitée de Bab el-Ward, sur la rue Omar Beyhum, l’ambassadrice de France Anne Grillo, le ministre de l’Environnement Nasser Yassine et le gouverneur de Beyrouth Marwan Abboud étaient venus célébrer ce projet mené par différentes organisations.

Dans son discours, l’ambassadrice Anne Grillo a tenu à saluer l’effort commun de tous les participants au projet. « Cela prouve qu’au Liban, on peut parfaitement s’entendre autour d’un projet au service de tous les citoyens », a-t-elle déclaré à propos de cette initiative. L’ambassadrice a également rappelé l’histoire du Bois des pins, qui constitue 72 % des espaces verts de la capitale libanaise. Ravagé par la guerre civile, le site a été restauré dans les années 1990 grâce au soutien de la région Île-de-France. « Ce n’est que la première étape d’un projet plus ambitieux », a expliqué l’ambassadrice, qui a clairement exprimé, à plusieurs reprises, son souhait de voir la totalité du site ouvert à tous les publics.

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Si l’ambassadrice de France a tellement insisté sur ce dernier point, c’est que depuis la rénovation du Bois des pins, la question de son ouverture au public est une pierre d’achoppement, la municipalité de Beyrouth ayant préféré le garder très longtemps fermé de peur qu’il ne soit dégradé, selon le discours officiel. Jusqu’à aujourd’hui, les conditions d’accès au Bois des pins restent très floues pour les usagers. Sur la page Google du parc, la question de son ouverture au public est régulièrement posée. On entend tout et son contraire à propos des horaires d’ouverture ou de l’accès. Certains affirment qu’il est totalement fermé au public tandis que d’autres expliquent qu’il ne serait ouvert que pour les touristes ou encore qu’il serait nécessaire de faire une réservation pour s’y rendre.

Interrogé par L’Orient-Le Jour sur ce point vendredi, le gouverneur de Beyrouth, Marwan Abboud assure que le parc est parfaitement ouvert au public, tous les jours de la semaine, de 7h à 17h. Toutefois, les autorités sont « souvent contraintes de fermer le site en raison d’un afflux trop important qui le mettrait en danger », ajoute-t-il. « Il y a parfois trop de gens et beaucoup ne respectent pas les réglementations. Ils viennent avec des narghilés, ce qui peut provoquer des incendies », commente-t-il.

Une vingtaine des soixante organisations regroupées au sein du Mouvement écologique libanais étaient rassemblées dans un forum des associations lors de l’inauguration de la pépinière Bab el-Ward. Photo Arthur Dumas

Une partie auparavant laissée à l’abandon

Financé par l’ambassade de France, le projet de réhabilitation de la pépinière du Bois des pins a été mené de concert par la DPNA (Association du développement des gens et de la nature), Cedars for Care, le Lebanese Eco Movement et l’association Big Blue. Plusieurs mois de travail ont été nécessaires pour rendre cet espace accessible au public. À l’occasion de cette cérémonie, un forum des associations environnementales et écologiques au Liban rassemblait une vingtaine des soixante organisations regroupées au sein du Lebanese Eco Movement.

Cette partie du Bois des pins était auparavant laissée à l’abandon et a fait l’objet d’un important travail de nettoyage et de rénovation. Moustafa, jeune chef scout de 21 ans, est particulièrement content de voir le résultat de ce projet. Comme lui, une quarantaine de scouts ont activement participé à l’opération. « La première fois que l’on est venu ici, c’était un désastre », commente Helmi Majzoub, membre de l’ONG DPNA et volontaire. Le site faisait alors office de décharge et était totalement inaccessible aux usagers. « On devrait avoir plus d’espaces verts en ville », poursuit Moustafa. Désormais, les infrastructures ont été rénovées et les déchets évacués. Un important travail de terrassement et de plantation a également été réalisé pour rendre cet espace plus agréable.

Vendredi 15 juillet, au Bois des pins à Beyrouth, une fanfare de scouts accueillait des invités de marque en musique : à l’occasion de l’inauguration de la pépinière réhabilitée de Bab el-Ward, sur la rue Omar Beyhum, l’ambassadrice de France Anne Grillo, le ministre de l’Environnement Nasser Yassine et le gouverneur de Beyrouth Marwan Abboud étaient venus...

commentaires (2)

Ne soyons pas naïfs: si l'on souhaite garder cet espace vert intact, alors surtout, surtout il ne faut pas l'ouvrir a ce peuple barbare. Le parc public est un concept tout a fait français qui échappe totalement a la compréhension du libanais. En effet, pourquoi n'y ferait-il pas un méchoui en grande famille réunie? Quel serait le mal a couper des branches pour en décorer sa maison? Aussi, il y aura toujours bien "quelqu'un" qui ramassera mes ordures, les bouteilles de plastique et les canettes de Pepsi. Enfin, l'herbe n'y repoussera pas après le passage de leur progéniture etc. Il n'y a qu'a passer un nombre limité d'heures au Liban, afin de constater que ce peuple est voué a la destruction de son habitat. Gardez ce parc bien fermé et n'ouvrez-le qu'aux touristes français qui ont payé par leurs chers impôts sa réhabilitation...

Mago1

20 h 51, le 19 juillet 2022

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Commentaires (2)

  • Ne soyons pas naïfs: si l'on souhaite garder cet espace vert intact, alors surtout, surtout il ne faut pas l'ouvrir a ce peuple barbare. Le parc public est un concept tout a fait français qui échappe totalement a la compréhension du libanais. En effet, pourquoi n'y ferait-il pas un méchoui en grande famille réunie? Quel serait le mal a couper des branches pour en décorer sa maison? Aussi, il y aura toujours bien "quelqu'un" qui ramassera mes ordures, les bouteilles de plastique et les canettes de Pepsi. Enfin, l'herbe n'y repoussera pas après le passage de leur progéniture etc. Il n'y a qu'a passer un nombre limité d'heures au Liban, afin de constater que ce peuple est voué a la destruction de son habitat. Gardez ce parc bien fermé et n'ouvrez-le qu'aux touristes français qui ont payé par leurs chers impôts sa réhabilitation...

    Mago1

    20 h 51, le 19 juillet 2022

  • Pourquoi est-ce si dur d'ouvrir et de gérer un parc public au Liban ? Dire qu'il y a trop de gens qui ne respectent pas les règles n'est pas une excuse ! Il vous suffit d'avoir quelques agents de sécurité pour en assurer le respect et pénaliser les contrevenants. C'est très simple mais pourtant tout est toujours trop compliqué dans ce pays !

    Chaanine Mazen

    12 h 31, le 19 juillet 2022

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