Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste) Gebran Bassil a estimé mercredi qu'"il est clair" que le Premier ministre désigné Nagib Mikati "ne veut pas former de nouveau gouvernement", alors que son cabinet est chargé d'expédier les affaires courantes depuis le 22 mai dernier.
Laissée en suspens pendant les festivités de l'Adha, la mise sur pied d'une nouvelle équipe ministérielle au Liban piétine en raison d'un imbroglio entre M. Mikati et le chef de l'État Michel Aoun, qui a refusé la première combinaison rapidement présentée par le Premier ministre le 29 juin dernier, au lendemain des consultations parlementaires non contraignantes.
"Le gouvernement ne se forme pas entre un yacht et un avion, ni entre la Grèce et l'Angleterre, mais au palais de Baabda, entre le chef de l'État et celui du gouvernement", a lancé M. Bassil dans une vidéo publiée sur son compte Twitter, critiquant par là les déplacements de Nagib Mikati pendant le week-end de l'Adha. "Il est clair qu'il ne veut pas former de nouveau gouvernement, et il l'a reconnu devant tous les ministres avant d'être désigné", a-t-il poursuivi, avant d'affirmer que M. Mikati "est à la recherche d'avis constitutionnels pour reconduire le gouvernement démissionnaire".
بإختصار ما بدهن حكومة تعمل شي بالعهد!#الحكومة#دقيقة_مع_جبران pic.twitter.com/gPu7jPUps6
— Gebran Bassil (@Gebran_Bassil) July 13, 2022
Selon le chef du courant aouniste, le Premier ministre désigné considèrerait la formation d'un nouveau gouvernement comme inutile au vu du temps restant avant l'élection d'un nouveau président de la République pour succéder à Michel Aoun, dont le mandat prend fin en octobre. "En résumé, ils ne veulent pas de gouvernement qui travaille sous ce mandat", a fustigé le gendre du chef de l'État.
Nagib Mikati envisagerait de réaménager son cabinet actuel en effectuant une rotation des portefeuilles entre certains ministres. La première formule présentée à M. Aoun prévoyait de retirer au ministre de l'Énergie Walid Fayad son portefeuille, sans contrepartie. Une perspective qui a fortement déplu au CPL, dont M. Fayad est proche. D'un autre côté, le Premier ministre désigné a estimé que le ministère des Finances, traditionnellement dévolu à un chiite du tandem Amal-Hezbollah, devait rester entre leurs mains.
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Le grand voyou a parlé ...
Zeidan
22 h 07, le 13 juillet 2022