Le coup d’envoi du Festival de Baalbeck hier soir sur les marches du temple de Bacchus. Photo M.G.H
Hier soir, d’un coup de baguette magique, Lubnan Baalbaki a réanimé les colonnes de Baalbeck. Et la merveilleuse Soumaya Baalbaki les a fait frémir d’émotion.
La Lune était au rendez-vous. Les étoiles aussi. Près d’un millier de festivaliers également. Et des centaines de milliers de téléspectateurs qui ont suivi la soirée retransmise en direct sur la LBCI. Le destin était également de la fête. Car des hasards pareils ne s’inventent pas : un frère, Lubnan, chef d’orchestre et une sœur, Soumaya, chanteuse, de la famille Baalbaki, donnent le coup d’envoi du Festival de Baalbeck, après deux ans d’absence, dans un Liban voué à toutes les gémonies.
Elle, radieuse et scintillante, dialogue avec les montagnes, la Lune, les étoiles, les oiseaux. Elle chante la patrie et l’amour, des titres du répertoire oriental et un sublime poème de Talal Haïdar dédié à Baalbeck.
Lui dirige avec précision et fluidité un orchestre de 35 musiciens et la chorale de Notre Dame University, qui a entonné l’hymne national libanais dans un vibrant a capella.
Comme l’a bien souligné la présidente du festival Nayla de Freige dans son mot d’accueil, « l’on ne saurait imaginer le Liban départi de son rôle artistique et culturel sans l’ampleur et la générosité des temples de Baalbeck, sans la soif de création perpétuelle dans sa tradition culturelle et dans son engagement auprès des jeunes ».
Le dieu Baal devait être bien fier de ses enfants hier soir. Leurs rayons ont réchauffé bien de cœurs endoloris. Autant d’étincelles d’espoir et la volonté de (sur)vivre en partage.
