L’ambassadeur saoudien à Beyrouth Walid Boukhari s’est entretenu hier avec l’uléma chiite Ali Fadlallah, dans la banlieue sud de Beyrouth, quatre jours après avoir été accusé implicitement par le Hezbollah d’être « l’ambassadeur de la sédition ». Dans un message sur Twitter, M. Boukhari a salué « l’humilié et l’humanisme » du cheikh Fadlallah et son discours « unificateur et ouvert ». Selon des propos rapportés par le média en ligne el-Nashra, l’ambassadeur a, lors de son entretien avec Ali Fadlallah, insisté sur l’importance de la diversité du Liban et indiqué que Riyad « respecte tout le monde ». De son côté, l’uléma a relevé l’importance du « dialogue et de la communication entre les pays arabes et islamiques » qui permettent notamment de renforcer ces pays face à leurs ennemis « et surtout l’ennemi sioniste qui cherche toujours à exploiter la dispersion et la sédition » du monde arabo-musulman.
Samedi, le cheikh Nabil Kaouk, membre du conseil central du Hezbollah, avait accusé sans le nommer le représentant de l’Arabie saoudite au Liban d’être « l’ambassadeur de la sédition » et le royaume wahhabite de « s’ingérer dans les affaires intérieures libanaises ».
On aimerait bien être une petite souris pour entendre leur conversation. Ce qui est sûr c’est qu’aucune fumée ne risque de sortir de la cheminée du QG chiite, il mèneront leur invité en bateau et essayeront de tirer profit de la situation puisque pour eux la visite serait un signe de faiblesse et non de grandeur de M. Boukhari qui a été maintes fois insulté par eux et qui va quand même à leur rencontre. Ils fonctionnent différemment du monde civilisé.
16 h 20, le 01 juillet 2022