Les boulangeries demandent la fin des subventions sur certains types de farine

Le syndicat des boulangers à Beyrouth et au Mont-Liban a demandé dans un communiqué diffusé jeudi la levée des subventions sur la farine "extra" et "super extra". Le syndicat a également demandé la mise en place de "boulangeries populaires dans toutes les régions pour éviter les crises et les files d'attente" reprochant à l'État de "ne pas chercher de marchés alternatifs pour acheter du blé".

"L'une de nos priorités est de défendre et de protéger le paquet de pain des monopoles, des profiteurs et des corrompus", assure le syndicat.  "Il est temps que tous les concernés assument leurs responsabilités pour que le pain reste à la portée de tous", a-t-il ajouté, appelant "les ministères, les parties prenantes et la Banque du Liban à tenir une réunion dès que possible pour prendre les décisions appropriées pour assurer le blé et la farine".

Le syndicat des boulangers a prévenu il y a une semaine que "la quantité de blé stockée dans les minoteries ne suffit pas pour plus de 20 jours ", alors qu’un nombre important de moulins ne sont toujours pas opérationnels en raison du retard de paiement des importations de blé par la Banque du Liban.

Les prix du pain au Liban dépendent du taux de change entre la livre libanaise et le dollar ainsi que de la hausse des prix des carburants, qui influence directement le coût de production de la farine et du transport. Ce dernier facteur s’ajoute à la hausse du prix du blé sur les marchés mondiaux du fait de la crise ukrainienne. Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février, le Liban en est sévèrement impacté puisqu’il importait jusque-là son blé majoritairement de ces deux pays.