Mes chers semblables, vous êtes beaux !

La haine est le dernier cri d’amour, chantait Aznavour.

Je honnis les moutons qui vénèrent leurs loups, mais bêlent jour et nuit de peur de se faire attaquer. Je maudis les autruches qui ne veulent rien voir ni entendre et se font tranquillement plumer par les prédateurs. Je méprise les putois, les mouffettes et les furets qui passent leur temps à se moquer de la puanteur de leurs congénères et oublient la leur. Je hais les charognards qui continuent à se nourrir de leurs proies vivantes, alors que leurs jabots sont plus que remplis.

Mes très chers, tous ces animaux sont en nous et autour de nous. Voici venu le temps de mettre de côté nos instincts destructeurs, de retrouver la beauté de nos âmes, de redevenir beaux et bons, et de nous unir pour sauver ce qui est encore sauvable. Je souffre pour mes proches, pour vous mes compatriotes et pour mon pays, mais je continuerai coûte que coûte à montrer une solidarité sans faille dans les mots et dans les actes, et une tendresse profonde et sincère, comme celle que j’affectionne pour la fée de mes nuits blanches, mais aussi pour mon Sud, Beyrouth, Jérusalem, Damas et toutes mes autres fiancées d’amour !

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