
Un homme transportant des bidons d'eau vides dans une rue de Beyrouth. Photo d'archives AFP
Un programme de rationnement de l'eau courante a été adopté mardi par l'Office des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban sur le littoral de cette région, pour des raisons liées à l'approvisionnement en électricité et carburant et à l'effondrement de la livre face au dollar. Le billet vert a en effet passé la barre des 33.000 LL ce matin, dans un Liban toujours enlisé dans une crise économique sans précédent.
Dans un communiqué publié mardi, l'Office se dit "contraint, à contrecœur, de commencer à adopter un programme de rationnement drastique dans les régions côtières" qui sont approvisionnées en eau depuis les stations de pompage qui fonctionnent grâce à l'électricité, fournie en grande partie par des générateurs privés puisqu'Électricité du Liban (EDL) ne fournit en moyenne que deux heures de courant par jour. "Nous espérons que la situation s'améliorera, car si elle se perpétue ainsi, elle mènera à une incapacité totale d'approvisionnement en eau et à une coupure totale de l'approvisionnement !", redoute l'Office des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban.
En cause, le manque de mazout et l'augmentation des prix des carburants, qui empêchent le bon fonctionnement des stations de pompage. "Ces répercussions négatives ont atteint leur plus haut niveau, et la situation va en s'aggravant", explique l'Office. Les stations de pompage de l'eau ont également besoin de devises pour acheter les pièces de changement en cas de réparation, ou pour payer leurs factures.
L'Office des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban se dit "désolé de cette paralysie" et en appelle aux "bonnes volontés" pour l'aider, notamment à l'approche de l'été où les besoins en eau vont significativement augmenter. Fin avril dernier, une panne avait entraîné une coupure d'eau pendant trois jours sur tout le littoral du Kesrouan.
Un programme de rationnement de l'eau courante a été adopté mardi par l'Office des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban sur le littoral de cette région, pour des raisons liées à l'approvisionnement en électricité et carburant et à l'effondrement de la livre face au dollar. Le billet vert a en effet passé la barre des 33.000 LL ce matin, dans un Liban toujours enlisé dans une crise...
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