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Moyen-Orient - Cisjordanie

Les Palestiniens rendent un dernier hommage à Shirine Abou Akleh

De nombreux pays ont condamné la mort de la journaliste vedette et réclamé une enquête.

Les Palestiniens rendent un dernier hommage à Shirine Abou Akleh

Cérémonie officielle hier à Ramallah, au siège de l’Autorité palestinienne, en Cisjordanie, pour rendre un dernier hommage à la journaliste Shirine Abou Akleh, tuée la veille à Jénine. Abbas Momani/AFP


Plusieurs milliers de Palestiniens ont rendu un dernier hommage hier à l’une des leurs, la journaliste vedette Shirine Abou Akleh tuée par balle lors d’une opération militaire israélienne en Cisjordanie occupée, les États-Unis et de nombreux pays condamnant sa mort et réclamant une enquête « transparente ».

Représentants palestiniens, diplomates étrangers et une foule de Palestiniens ont participé à la cérémonie officielle à Ramallah, au siège de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, où son cercueil enveloppé du drapeau palestinien a été transporté.

L’Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas a rejeté les appels à une enquête conjointe avec Israël sur la mort de cette reporter de la chaîne panarabe al-Jazeera, tuée mercredi d’une balle dans la tête à Jénine, au nord de la Cisjordanie.

La chaîne qatarie de même que l’Autorité palestinienne et le groupe des pays arabes à l’ONU ont accusé l’armée israélienne de l’avoir tuée. Israël, après avoir dit qu’elle avait « probablement » succombé à un tir palestinien, a affirmé ne pas écarter que la balle ait été tirée par ses soldats.

« Nous tenons les autorités israéliennes d’occupation complètement responsables de sa mort », a déclaré M. Abbas durant la cérémonie, expliquant son refus d’une enquête conjointe par le fait que « les autorités israéliennes ont commis ce crime, et nous ne leur faisons pas confiance ». Il a affirmé vouloir saisir la Cour pénale internationale.

Palestinienne chrétienne âgée de 51 ans et ayant aussi la nationalité américaine, Shirine Abou Akleh portait une veste pare-balles siglée « Presse » et un casque de reportage à Jénine.

Sœur de tous les Palestiniens

L’annonce de son décès a suscité une vive émotion dans les territoires palestiniens, dans le monde arabe où ses reportages ont été suivis pendant plus de deux décennies, en Europe et aux États-Unis.

Des Palestiniens dont des enfants ont continué de déposer des fleurs sur le lieu de son décès à Jénine et plusieurs petites manifestations ont éclaté spontanément pour protester contre sa mort dans les territoires palestiniens.

Shirine « était la sœur de tous les Palestiniens », a déclaré mercredi, la voix nouée de sanglots, son frère Antoun Abou Akleh. « Ce qui s’est passé ne peut être réduit au silence. Dieu merci, le peuple palestinien la soutenait et nous soutient, elle ne sera pas oubliée (...) »

Ses funérailles doivent se tenir vendredi dans une église de Jérusalem où elle avait grandi.

L’armée israélienne a lancé ces dernières semaines plusieurs opérations dans le camp de réfugiés de Jénine, un bastion des factions armées palestiniennes dans le nord de la Cisjordanie d’où étaient originaires des auteurs d’attaques meurtrières en Israël. La chaîne al-Jazeera a accusé les forces israéliennes d’avoir tué « de façon délibérée » et de « sang-froid » sa journaliste star.

Juste après sa mort, le Premier ministre israélien Naftali Bennett a suggéré qu’elle avait « probablement » succombé à un tir de combattants palestiniens. Mais quelques heures plus tard, son ministre de la Défense Benny Gantz a indiqué que l’armée « n’était pas certaine de la manière dont elle a été tuée ». « C’est peut-être un Palestinien qui a tiré sur elle (...) Le tir est peut-être aussi venu de notre côté, nous enquêtons », a-t-il dit.

La balle en tant que preuve

« Nous avons besoin de la preuve médico-légale » des Palestiniens, y compris la balle ayant tué la reporter, afin de mener une enquête « complète », a dit M. Gantz.

Le Cogat, l’unité du ministère israélien de la Défense qui supervise les activités civiles dans les territoires palestiniens, a réclamé aux Palestiniens la balle afin que soit menée « une enquête scientifique pour retracer l’origine du tir », a indiqué une source sécuritaire israélienne. Israël a proposé à des responsables palestiniens et américains « d’être présents » lors de l’examen de la balle, selon la même source.

« Tous les indicateurs, les preuves et les témoins confirment son assassinat par des unités spéciales israéliennes », a affirmé Hussein el-Cheikh, un ténor de l’Autorité palestinienne. « Israël a demandé une enquête conjointe (...) mais nous refusons. L’enquête doit être complètement indépendante », a-t-il ajouté, promettant de rendre publics les résultats « avec grande transparence ».

Les États-Unis ont « condamné fermement le meurtre de la journaliste américaine Shirine Abou Akleh » et appelé à une enquête « transparente », de préférence conjointe entre Israéliens et Palestiniens. L’ONU et l’Union européenne ont exhorté à une investigation « indépendante ». Le groupe des pays arabes à l’ONU a réclamé « une enquête internationale indépendante » sur « cet acte criminel des autorités d’occupation israéliennes ».

Source : AFP

Plusieurs milliers de Palestiniens ont rendu un dernier hommage hier à l’une des leurs, la journaliste vedette Shirine Abou Akleh tuée par balle lors d’une opération militaire israélienne en Cisjordanie occupée, les États-Unis et de nombreux pays condamnant sa mort et réclamant une enquête « transparente ».Représentants palestiniens, diplomates étrangers et une foule de...

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