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Campus - SIMULATION

Sixième édition du Parlement des jeunes à l’USJ

95 étudiants ont pris part à la simulation du travail parlementaire organisée à l’USJ en coopération avec la Fondation Friedrich Naumann.

Sixième édition du Parlement des jeunes à l’USJ

Les lauréats de la 6e édition du Model Youth Parliament (MYP) avec le père Salim Daccache, recteur de l’USJ, et Kristof Kleemann, directeur de projet pour le Liban et la Syrie à la Fondation Friedrich Naumann. De gauche à droite : Peter Zgheib, Rowan Ibrahim, le père Salim Daccache, s.j., Kristof Kleemann, Paul Bassil, Joseph Sfeir, Hadi Fakih, Joseph Zgheib, Élio Rizk et Patrick Chidiac. Photo Jean-Marie Sleiman

Alors que de nombreux jeunes s’apprêtent à voter pour la première fois aux prochaines législatives, 95 étudiants de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), de l’Université libanaise (UL), de l’Université américaine de Beyrouth (AUB) et de l’Université libano-américaine (LAU) ont souhaité se mettre dans la peau d’un parlementaire en participant à la 6e édition du Model Youth Parliament (MYP) qui s’est déroulée du 1er au 4 avril sur le campus des sciences médicales de l’USJ.

Organisée par le service de la vie étudiante de l’université, en coopération avec la Fondation allemande Friedrich Naumann (FNF) pour la politique libérale, cette simulation du travail parlementaire a permis aux étudiants, encadrés par des mentors et des représentants des partis politiques libanais, de découvrir le rôle de député et de se familiariser avec les procédures parlementaires en discutant de certains projets de loi. « Par souci d’inclusion et de diversité, les étudiants de l’USJ n’ont pas été les seuls à pouvoir tenter cette expérience. Pour la première fois, nous avons eu des participants de l’UL, de l’AUB et de la LAU. Avec les élections qui approchent, il est en effet crucial de rappeler aux jeunes la responsabilité du Parlement dans un fonctionnement sain du système politique et des répercussions de ses décisions sur le quotidien des Libanais », souligne Josiane Hélou, chargée de communication et de collecte de fonds au service de la vie étudiante de l’USJ. Cette dernière précise qu’en raison du contexte actuel, le débat final qui se déroule habituellement dans la salle plénière du Parlement libanais s’est finalement tenu à la Bibliothèque nationale du Liban.

Une expérience inédite et formatrice

Huit étudiants, qui se sont distingués pour leurs prestations lors de ces quatre jours de simulation du travail parlementaire, ont été récompensés par un voyage culturel en Allemagne offert par la FNF, durant lequel ils pourront visiter le Parlement allemand à Berlin. Il s’agit de Joseph Sfeir, Paul Bassil, Peter Zgheib, Patrick Chidiac, Élio Rizk, Joseph Zgheib et Hadi Fakih, tous inscrits à l’USJ, et de Rowan Ibrahim, étudiante à l’UL. Ces participants, qui font partie de la nouvelle génération de Libanais souhaitant initier un changement véritable au sein du pays du Cèdre, sont unanimes : ils sont ravis d’avoir tenté cette expérience inédite au cours de laquelle ils ont acquis des outils de base pour dialoguer et débattre à propos du contrôle des capitaux, du quota des femmes au Parlement et du statut et des droits des personnes apatrides. « Cette première participation au MYP m’a permis de me renseigner davantage au sujet du travail non négligeable des députés tout en me rendant compte de l’importance capitale d’instaurer un dialogue entre les différents partis politiques, et ce dans le but de défendre les intérêts des citoyens et d’assurer leurs droits », explique Joseph Sfeir, en 4e année de génie civil à l’USJ. Le jeune homme dit avoir développé sa culture générale en s’intéressant, de manière plus approfondie, au vote des lois et au contenu de celles-ci. « De même, ajoute-il, cette expérience a constitué un véritable défi pour moi car je n’ai pas souvent l’occasion de débattre en public. Elle m’a permis de gagner en confiance en me poussant à m’exprimer devant des inconnus, à gérer un travail de groupe et à acquérir des outils de négociation et de leadership. » Paul Bassil, qui partage l’avis de Joseph, remarque à son tour : « Il s’agit, pour moi aussi, d’une expérience marquante qui m’a donné l’occasion de renforcer mes capacités à débattre et à communiquer devant une audience nombreuse. Ce qui m’a semblé le plus dur, mais aussi le plus intéressant, a été de prendre part aux négociations entre les partis politiques pour défendre des intérêts communs et créer de bonnes alliances. » Cet étudiant, en 1ère année de génie mécanique, remarque que, même si les participants sont répartis dans différents partis politiques, après un tirage au sort tous ont fait preuve de respect et de bienveillance les uns envers les autres.

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Lorsque des jeunes donnent l’exemple aux nouveaux parlementaires

« Des initiatives telles que le MYP permettent de promouvoir le rôle que peuvent jouer les jeunes sur la scène politique locale et l’importance de leur engagement en tant qu’agents de changement. Je conseille vivement aux étudiants de participer à des activités leur permettant de s’intéresser davantage à la politique et à la citoyenneté afin qu’ils puissent, à l’approche des élections parlementaires, agir en faveur du développement du Liban », relève, pour sa part, Hadi Fakih. Le jeune homme, inscrit en 4e année d’ergothérapie à l’USJ, assure avoir appris, grâce à cette expérience, à prêter attention au point de vue d’autrui et à suivre les raisonnements de partis politiques auxquels il n’adhère pas forcément.

Apprentie avocate, Rowan Ibrahim ne tarit pas non plus d’éloges au sujet de la mise en place du Parlement des jeunes. « En reflétant la réalité libanaise, cette initiative rappelle aux étudiants l’importance de promouvoir et de maintenir une certaine cohésion nationale. En politique, les acteurs doivent faire preuve d’ouverture d’esprit et d’une capacité à négocier pour servir et défendre les intérêts de la population dans un système démocratique. Le dialogue est primordial au sein du Parlement car nul ne peut, seul, se mettre efficacement au service de la société », remarque l’étudiante inscrite en 3e année de droit à l’UL. Cette dernière avance que ce qui a été particulièrement utile pour elle, dans le cadre de sa formation académique, c’est de se renseigner davantage au sujet des procédures législatives pour rédiger et modifier une loi. « De même, poursuit Rowan, j’ai appris à réfléchir à des solutions légales à mettre en place pour réduire, par exemple, les cas d’apatridie. » « Cette expérience permet d’emblée d’introduire les étudiants au travail parlementaire et au rôle principal de la Chambre des députés mais aussi au travail et au rôle des partis politiques qui sont des médiateurs institutionnels entre la société civile et le gouvernement », rappelle Josiane Hélou qui encourage vivement les étudiants à prendre part à la prochaine édition du Model Youth Parliament.


Alors que de nombreux jeunes s’apprêtent à voter pour la première fois aux prochaines législatives, 95 étudiants de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), de l’Université libanaise (UL), de l’Université américaine de Beyrouth (AUB) et de l’Université libano-américaine (LAU) ont souhaité se mettre dans la peau d’un parlementaire en participant à la 6e édition du...

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