Tous les carburants ont affiché des prix en hausse hier au Liban, pour la troisième fois en trois jours, selon le barème publié par le ministère de l’Énergie et de l’Eau, basé sur le taux dollar/livre sur le marché parallèle et sur les cours mondiaux du pétrole. Les 20 litres d’essence 95 et 98 octane ont ainsi vu leur prix augmenter de 1 000 livres, après une hausse de 13 000 livres mardi, et coûtent désormais respectivement 476 000 livres et 486 000 livres. Le prix de la même quantité de mazout utilisé pour les voitures bondit, lui, de 17 000 livres pour atteindre 538 000 livres. Quant à la bonbonne de gaz domestique, elle se vend à 340 000 livres, après une hausse de 11 000 livres.
Le porte-parole des propriétaires de stations-service au Liban, Georges Brax, avait estimé mardi que la hausse des prix était due à l’augmentation du taux de change du dollar sur la plateforme Sayrafa, qui était alors passé de 22 200 livres pour un billet vert à 22 850. Hier, il était de 22 900 livres le dollar. Il s’agit du taux adopté pour assurer 100 % du coût des importations de carburants, suivant le mécanisme instauré par la Banque du Liban. En crise économique et financière depuis plus de deux ans, le pays subit également les répercussions du conflit russo-ukrainien, qui a affolé les cours mondiaux du pétrole depuis son déclenchement fin février. Hier, le baril se vendait ainsi autour de 103 dollars.