Des déposants et des membres de l’ordre des avocats se sont rassemblés hier matin dans le centre-ville de Beyrouth près du siège du Parlement, pour protester contre un projet de loi sur le contrôle des capitaux, avalisé fin mars par le Conseil des ministres avec de légères modifications dans un Liban en plein effondrement.
Selon des médias locaux, les protestataires ont empêché certains députés d’arriver au Parlement, alors qu’une réunion de la commission parlementaire des Finances et du Budget et celle de l’Administration et de la Justice était programmée à 10h30. Une mobilisation similaire avait eu lieu mercredi dernier parallèlement à la réunion des commissions parlementaires.
Les députés étaient attendus pour examiner un projet de loi visant à mettre en place des restrictions exceptionnelles et temporaires sur les opérations bancaires, alors que de telles mesures ont été unilatéralement mises en place par les banques depuis fin 2019. Selon le député Amal Ali Hassan Khalil, les députés se sont attardés sur les dispositions relatives à la commission ad hoc prévue par le projet de loi et dont la mission consiste à piloter l’application des mesures prévues. Les députés ont prévu de poursuivre les débats dès ce matin, à 10h30.
En marge de cette réunion, le Premier ministre a lui rencontré une délégation de l’Association des banques au Grand Sérail, à qui il a réaffirmé que le plan de relance économique élaboré par les autorités, dans le cadre de l’accord préliminaire annoncé par le Fonds monétaire international le 7 avril dernier, « prévoit également la préservation du secteur bancaire », en même temps que la protection des déposants. Le gouvernement n’a toujours pas officiellement fait circuler de copie officielle du plan en préparation qui permettrait de confirmer cette orientation ou les moyens de sa mise en œuvre.
incomprehensible et mal rédigè
09 h 19, le 20 avril 2022