Alors que la question de la sécurité alimentaire au Liban, et dans la région, est sur toutes les lèvres depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie fin février dernier, ces deux pays étant deux greniers à blé et des exportateurs majoritaires de cette denrée essentielle au Liban depuis plusieurs années, l’Association des moulins au Liban a publié un communiqué hier rassurant à cet effet. En effet, après « plusieurs réunions (des représentants de l’association) avec une délégation de la Banque mondiale (BM) », celle-ci « a approuvé l’allocation de 150 millions de dollars » pour assurer l’approvisionnement en blé du pays « pendant six mois », a expliqué ce communiqué.
Un montant qui viendrait de la réallocation d’un prêt de l’institution au Liban non encore entamé, comme l’avait récemment précisé à L’Orient-Le Jour le ministre de l’Économie et du Commerce, Amine Salam. Ce dernier et son homologue à l’Agriculture, Abbas Hajj Hassan, ont fait de ce dossier une priorité lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, mercredi dernier, lors de laquelle Abbas Hajj Hassan a notamment présenté son plan pour « un projet national agricole », afin d’aider la filière de production de blé. L’exécutif avait alors approuvé ce projet dont l’objectif est « d’assurer d’ici à l’année prochaine 30 % de la production de blé tendre », utilisé pour le pain, avait précisé le ministre au sortir de la réunion.