Un navire chargé de 33 400 tonnes de maïs en provenance d’Argentine est arrivé hier matin au port de Tripoli (Liban-Nord), alors que des craintes se font sentir sur la sécurité alimentaire du pays, à l’ombre de l’invasion russe de l’Ukraine, grenier à blé du monde. Selon plusieurs médias locaux, le navire Magnum Energy transporte également des graines de soja, denrées destinées à des compagnies libanaises.
Début mars, le navire « Golden Bird » transportant une cargaison de 11 000 tonnes de blé était arrivé au port de Tripoli. Le stock de blé subventionné permet au Liban de tenir « entre 20 jours et un mois au plus », a prévenu jeudi Ahmad Hoteit, porte-parole des importateurs de blé. Mercredi, le ministre de l’Économie et du Commerce, Amine Salam, s’était voulu rassurant quant aux réserves de blé. Il avait toutefois exprimé sa crainte de voir les prix augmenter, en fonction des cours mondiaux des matières premières, dont les hydrocarbures. Néanmoins, hier encore, le ministre a tenu une conférence de presse dans laquelle il a réitéré suivre de près le dossier de la sécurité alimentaire en collaboration avec le ministère de l’Agriculture. Ce dernier avait également annoncé mercredi un « plan national agricole » pour accroître la production de blé tendre pour la fabrication du pain au Liban. Enfin, alors que le jeûne du ramadan commence ce matin, Amine Salam a rappelé que les prix de « 52 produits » sont listés sur le site du ministère suivant un accord entre les différents syndicats concernés pour uniformiser leurs tarifs dans les supermarchés. Des prix qui ne devraient pas augmenter durant le ramadan car « tous les produits alimentaires pour ce mois ont été livrés », a souligné le ministre.