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Moyen-Orient - Yémen

L’Arabie saoudite accueille des pourparlers sans les houthis

L’Arabie saoudite accueille des pourparlers sans les houthis

Un homme et un soldat inspectant les dommages causés à une station-service suite à une frappe de la coalition menée par l’Arabie saoudite, à Saada, le 26 mars 2022. Naif Rahma/Reuters

L’Arabie saoudite accueille depuis hier des pourparlers sur la guerre au Yémen dans le cadre des efforts des Nations unies pour parvenir à une trêve durant le ramadan afin d’alléger le blocus maritime et aérien des zones tenues par les houthis, ont dit des sources informées de ces projets. Mouvement soutenu par l’Iran, les houthis, qui combattent depuis sept ans une coalition militaire emmenée par l’Arabie saoudite, ont annoncé qu’ils ne participeraient pas à ces discussions, mais ont qualifié de positive l’initiative de l’ONU. Des groupes alliés à l’Arabie saoudite seront en revanche présents à Riyad. Le ramadan commence le week-end prochain.

Le plan élaboré par l’émissaire de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, est soutenu par les États-Unis et d’autres puissances occidentales, selon deux sources concordantes. Ismini Palla, porte-parole de Hans Grundberg, a refusé de détailler le plan de l’émissaire, déclarant simplement qu’il s’agissait d’aboutir à une pause plus que nécessaire dans les combats pour les Yéménites, confrontés à une grave crise humanitaire. « L’émissaire poursuit ses discussions avec toutes les parties et les appelle toutes à s’engager de manière constructive pour parvenir d’urgence à une trêve », a-t-elle dit dans un communiqué. Les pourparlers à Riyad se déroulent officiellement sous l’égide du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et devraient durer plus d’une semaine. Les houthis ont dit qu’ils n’accepteraient de discuter que dans un pays neutre.

Les pétroliers en contrepartie

D’après les sources, le plan onusien porte sur un cessez-le-feu d’un mois qui permettrait en contrepartie l’arrivée de pétroliers à Hodeidah, port tenu par les houthis, et la remise en service de l’aéroport de Sanaa pour quelques vols commerciaux. À la date de dimanche, quatre pétroliers attendaient encore de pouvoir décharger leurs cargaisons au large du port de Hodeidah, l’un d’eux étant bloqué depuis près de trois mois dans des eaux contrôlées par la coalition saoudienne, montrent des données de l’ONU. Les autorités saoudiennes et leur coalition, intervenues au Yémen en 2015 après le renversement par les houthis d’un gouvernement qu’elles soutenaient, n’ont pas répondu aux demandes de commentaires. L’ONU et les États-Unis tentent depuis des mois de parvenir à une trêve permanente, mais leurs efforts butent sur le calendrier de mise en œuvre de leurs propositions. Les houthis réclament que la coalition saoudienne fasse le premier pas en levant ses restrictions sur les ports qu’ils contrôlent et sur l’aéroport de Sanaa, alors que Riyad et ses alliés souhaitent des mesures simultanées. Les houthis ont intensifié ces derniers mois leurs attaques à l’aide de drones et de missiles contre des installations pétrolières saoudiennes. Ils ont notamment déclenché un immense incendie vendredi en frappant des sites de stockage près de Djeddah. La coalition saoudienne a riposté dimanche en bombardant Hodeidah et Sanaa, faisant huit morts, dont cinq femmes et deux enfants. Les houthis ont néanmoins annoncé samedi une initiative unilatérale avec la suspension de leurs attaques transfrontalières et de leurs offensives terrestres au Yémen pendant trois jours. Les deux camps discutent aussi d’un échange portant sur plusieurs centaines de prisonniers, dont 16 Saoudiens et un frère du président du Yémen.

L’Iran a affirmé hier que le projet de cessez-le-feu des rebelles était un « message fort » pour mettre fin à la guerre. Le projet des rebelles « contient un message fort pour mettre fin à la guerre et résoudre politiquement la crise au Yémen », a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère iranien des Affaires Étrangères Saïd Khatibzadeh dans un communiqué. « En cas d’approche positive et sérieuse (de la coalition dirigée par Riyad, NDLR), le projet de cessez-le feu peut constituer une bonne base pour mettre fin à la guerre actuelle », a-t-il ajouté. Le chef rebelle yéménite Abdelmalek al-Houthi a mis en garde lundi la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite contre le risque de « rater » l’occasion d’un cessez-le-feu. Selon lui, les membres de la coalition n’échapperont pas à de nouvelles frappes à moins qu’ils « arrêtent l’agression, lèvent le siège et mettent fin à l’occupation » du Yémen.

Sources : agences

L’Arabie saoudite accueille depuis hier des pourparlers sur la guerre au Yémen dans le cadre des efforts des Nations unies pour parvenir à une trêve durant le ramadan afin d’alléger le blocus maritime et aérien des zones tenues par les houthis, ont dit des sources informées de ces projets. Mouvement soutenu par l’Iran, les houthis, qui combattent depuis sept ans une coalition...
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