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Dernières Infos - Crise au Liban

Des employés de l'hôpital Rafic Hariri entrent de force au siège du ministère de la Santé


Des employés de l'hôpital Rafic Hariri entrent de force au siège du ministère de la Santé

Le ministre libanais de la Santé, Firas Abiad, s'adressant à des manifestants au siège de son ministère, le 28 mars 2022. Capture d'écran d'une vidéo partagée sur la page Facebook de la chaîne SBI

Des fonctionnaires de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri sont entrés de force, lundi, au siège du ministère de la Santé à Beyrouth, afin de protester contre la détérioration de leurs conditions de travail et réclamer le versement de leurs salaires. 

"Nous voulons vivre dans la dignité. Nous demandons des aides, notamment à la suite de la flambée des prix des carburants", a déclaré un protestataire, selon des propos rapportés par la chaîne SBI. "Nous n'avons plus d'argent, et ne parvenons plus à nous rendre à nos lieux de travail", a lancé un autre. 

Les manifestants se sont entretenus avec le ministre de la Santé, Firas Abiad, qui est arrivé au ministère peu après le début du rassemblement des protestataires, qui ont déploré le fait qu'aucun rendez-vous ne leur avait été fixé depuis plus de trois semaines pour un entretien avec le ministre, lui-même ancien directeur de l'hôpital Hariri.

S'adressant aux protestataires, le ministre a affirmé qu'"il comprenait parfaitement les souffrances des citoyens et particulièrement des malades", mais sans avoir de "solution magique", rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). "Je suis déterminé, malgré les difficultés, à trouver les solutions possibles aux problèmes présents", a-t-il poursuivi, promettant le rétablissement de la ligne directe, dite hotline, de son ministère d'ici deux semaines au maximum.

M. Abiad a également invoqué les moyens financiers dont il dispose, les jugeant "bien inférieurs" à ceux qui étaient disponibles avant la crise financière et économique qui secoue le Liban depuis 2019. "Le budget du ministère équivalait alors à quelque 500 millions de dollars par an au minimum, alors qu'aujourd'hui il n'atteint à peu près que 10%", selon lui.. M. Abiad a encore affirmé qu'il cherche à "subventionner entièrement les médicaments produits au Liban, tout en arrêtant les subventions des produits similaires importés", avant de déplorer les pratiques de certaines pharmacies qui, selon lui, ne vendent plus les médicaments non subventionnés. 

Les hôpitaux, à l'instar des autres secteurs socio-économiques, subissent de plein fouet les conséquences de la crise multiforme dans le pays. Face à l'effondrement, de nombreux soignants émigrent, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) déplorant le départ de 40% des médecins et 30% du personnel infirmier travaillant au Liban.

Des fonctionnaires de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri sont entrés de force, lundi, au siège du ministère de la Santé à Beyrouth, afin de protester contre la détérioration de leurs conditions de travail et réclamer le versement de leurs salaires. "Nous voulons vivre dans la dignité. Nous demandons des aides, notamment à la suite de la flambée des prix des carburants", a...