Tous les carburants au Liban affichaient hier des prix en forte hausse, parallèlement à une grève organisée par les distributeurs sur tout le territoire pour contester une mesure voulue par le gouvernement. Selon les tarifs publiés par le ministère de l’Énergie, les 20 litres d’essence à 95 et 98 octane connaissent tous deux une hausse de 14 000 livres, atteignant respectivement 431 000 livres et 441 000 livres ce matin. La même quantité de diesel se vend à 455 000 livres, après un bond de 30 000 livres. Enfin, la bonbonne de gaz domestique voit son prix augmenter de 8 000 livres et se vend désormais à 297 000 livres.
Après une flambée des prix des carburants à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine et à l’envolée des cours mondiaux du pétrole, les prix au Liban avaient été revus à la baisse ces derniers jours après une relative stabilisation des marchés. Toutefois, les cours mondiaux du pétrole ont rebondi et la livre libanaise a perdu de sa valeur ces dernières heures sur le marché parallèle par rapport au dollar. Deux facteurs qui déterminent les prix de vente des carburants dans le pays.
Pour justement contenir l’inflation en livres, la Banque du Liban fournit depuis octobre 2019 une partie des devises nécessaires à l’importation de carburant. Actuellement, elle octroie 85 % de la facture au taux de 21 500 livres pour un dollar, et le reste est importé à 22 995 livres, alors que sur le marché parallèle, un dollar s’échangeait hier contre 24 000 livres.
Sur le terrain, des camions-citernes se sont rassemblés dès le matin, et ce pour une grève prévue uniquement pour un seul jour, sur l’autoroute Émile Lahoud, devant le siège du ministère de l’Énergie et de l’Eau. Un conflit oppose leurs propriétaires à la direction du pétrole du ministère. Depuis fin 2019, cette direction demande que les réservoirs des véhicules soient standardisés pour des raisons de sécurité. Les conducteurs pour leur part s’opposent à cette mesure, affirmant qu’elle engendre des coûts supplémentaires qu’ils ne peuvent assumer.
Dès lundi, de nombreuses stations-service ont fermé, affirmant ne pas avoir de carburant faute de livraisons, malgré les assurances du ministère de l’Énergie qui avait affirmé dimanche soir qu’il n’y aurait pas de fermeture.
POUR L'AMOUR DU CIEL, je ne sais qui est responsable de crtains chiffres errones. cela fait une eternite que la bombonne de gaz est vendu a bien plus que 297000 LL. par la grace de ces incompetents bien entendu
10 h 08, le 23 mars 2022