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Nos Lecteurs ont la Parole

À un amour de mère...


À un amour de mère

Et une mer d’amour,

À la voix nourricière

Qui m’a fait voir le jour ;


À ma source première

D’affection et de lait,

Qui se donnait entière,

Me berçait et parlait ;


À mon premier bien-être,

À mon premier repas

Qui entourait mon être,

À mes tout premiers pas ;


À ma nature éclose

Au seuil de ton printemps ;

À ma première rose

Jusqu’au dernier instant ;


À la voie maternelle

Éclairant mes sentiers ;

Cœur qui me renouvelle

De son jardin fruitier.


À ma première école,

Mon premier b.a.-ba,

Mon premier jeu de rôles

Pour mes futurs combats ;


À ma tendre complice

Contre les punitions,

Qui, face à mes caprices,

Trouvait les solutions ;


À ma sage infirmière,

Ma lampe à mon chevet

Allumée de prières

Du coucher au lever ;


À ma tendre gardienne

Face aux corps étrangers,

Qui dresse ses antennes,

À l’affût des dangers ;


À la voix qui conseille,

Qui poursuit sa mission,

Qui dit que le mal veille,

Qu’il faut faire attention ;


Qu’en ce monde égoïste,

Il faut être aux aguets,

Parfois changer de piste

Si l’on vient à tanguer.


À ma première femme,

Ma première leçon

Qui a formé mon âme,

Mes vers et ma chanson ;


À ma première graine

Et mon dernier rempart,

Lorsque la sombre haine

Souffle de toutes parts ;


Lorsque la malveillance

Fait de petits jaloux,

Que l’effort d’excellence

Nous attire les loups.


Ô mon immense mère,

Toi mon ultime appui

Quand mes humeurs amères

Ont débordé mon puits ;


En célébrant ta fête

Par ce poème-ci,

Je soulage ma tête

Alourdie de soucis ;


Je m’élève vers l’arche

Qui abritait l’enfant,

Où j’ai appris la marche

Par ta main qui défend.


Ô mon unique altesse,

Comme tu fus toujours

Auprès de mes faiblesses,

J’y serai à mon tour ;


Je serai là, en fête,

Quand tu auras grandi,

Ferai de ta retraite

Un coin de paradis;


J’y serai à toute heure,

Reflétant tes rayons,

Car tu fus ma demeure

Depuis mon embryon.


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

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