La francophonie internationale est facile à dessiner. Elle a un œil en Afrique, l’autre en Europe. Une bouche en Amérique, une oreille en Occident et l’autre en Orient. Pour les enfants du monde entier, dont plus de la moitié seront africains en 2070, elle a le nez de Cléopâtre (et quel nez !) la bonhommie d’Obélix et la perspicacité d’Astérix.
Il faut prendre la francophonie comme un bouquet de fleurs et les francophones par le cœur. La beauté est dans la diversification des couleurs et des intonations de voix dans toutes les déclinaisons chaleureuses d’une langue qui a été créée à la base pour être un liant social et un lubrifiant facilitant le passage des idées.
Vous pouvez comprendre mes mots. Nous pouvons partager nos idées, nos songes et désirs. La francophonie est dans les cœurs qui bondissent de joie pendant ces longues conversations qui se tiennent au soir des uns et au matin des autres. Ceux qui vont se coucher instruisent ceux qui se lèvent de ce qu’ils ont vécu durant leur journée et de ce qui pourrait les attendre.
Nous avons tous des différences qui font voir nos beautés personnelles, mais nous pouvons nous reconnaître dans nos ressemblances. Il faut prendre notre langue comme une carte géographique qui permet d’éviter les ravins de l’ignorance, de trouver les fraîches et vivifiantes sources de vérité et d’y puiser assez pour étancher la soif de savoir, de justice et de bonheur sur tous les continents.
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