Chadia el-Hassan a remué ciel et terre pour aider ses deux enfants, Ahmad et Amira, étudiants à Ivano-Frankivsk (Ouest), à sortir du territoire ukrainien, attaqué par l’armée russe depuis jeudi. « On ne peut rien faire. Ils doivent limiter leurs déplacements », lui a répondu sèchement un diplomate de l’ambassade du Liban à Kiev. « Puis ils ont arrêté de répondre », se souvient-elle. Les numéros d’urgence sonnent dans le vide. Alors Chadia el-Hassan s’est dit qu’elle devait frapper à d’autres portes. Elle contacte le bureau du Premier ministre Nagib Mikati. Pas de réponse. Puis celui du ministère libanais des Affaires étrangères. Toujours rien. « J’ai même pris ma voiture et j’ai roulé, complètement perdue, prête à débarquer chez le ministre », raconte-t-elle.De leur côté, ses enfants, avec dix autres...