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Frontière maritime : le Hezbollah met en garde contre les "pièges" de Hochstein


Frontière maritime : le Hezbollah met en garde contre les

Le logo du groupe parlementaire du Hezbollah. Photo ANI

Le groupe parlementaire du Hezbollah a mis en garde jeudi contre "des pièges de l'émissaire américain" Amos Hochstein dans le cadre des négociations indirectes sur le tracé de la frontière maritime entre le Liban et Israël, alors que les deux pays sont techniquement en état de guerre.

"A la marge des derniers développements liés au tracé de la frontière maritime, des signaux véhiculés par l'émissaire américain font surface, qui pourraient paver la voie à la normalisation avec l'ennemi sioniste à travers des mécanismes et des arrangements qu'il cherche à médiatiser", ont estimé les députés chiites à l'issue de leur réunion hebdomadaire. "Le tracé de la frontière relève de la responsabilité de l’État", ont-ils souligné, notant toutefois que "leur devoir national leur dicte d'attirer l'attention des officiels concernés aux pièges de l'émissaire et de mettre en garde contre les dangers de la normalisation avec l'ennemi sioniste qui est catégoriquement rejetée". 

Dans un discours prononcé la veille, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s'était abstenu de commenter cette affaire. 

L’émissaire américain Amos Hochstein, qui avait effectué la semaine dernière une visite de deux jours à Beyrouth pour relancer les pourparlers indirects entre le Liban et Israël autour de la délimitation de leur frontière maritime, s'était dit "très optimiste", affirmant que le processus se trouvait dans la phase de "comblement des lacunes pour aboutir à un accord".

Des pourparlers avaient démarré entre le Liban et Israël en octobre 2020, sur la base d’une zone contestée d’une superficie de 860 km² à partager entre les deux pays. La ligne Hof, du nom du diplomate américain Frederic Hof qui avait joué les médiateurs entre les deux parties entre 2010 et 2012, attribuait au Liban 55% de cette zone contre 45% à Israël. Le Liban avait ensuite fait monter les enchères lors des négociations, réclamant une zone supplémentaire de 1.430 km² dans le tracé de la frontière maritime avec Israël, mais ces pourparlers avaient fini par être suspendus en décembre 2020. Le chef de l’État Michel Aoun avait alors fait de la revendication maximaliste libanaise son cheval de bataille, avant de faire volte-face et de s’abstenir de signer le décret amendant la superficie de la zone réclamée par le Liban. Face aux revendications libanaises qu’il jugeait excessives, l’État hébreu avait menacé d’élaborer un tracé maximaliste de son cru, qui aurait empiété sur quatre blocs libanais et bloqué toute négociation.

Début octobre 2021, Israël avait affirmé être prêt à faire de nouveaux efforts pour résoudre son différend avec le Liban sur la délimitation de leurs eaux territoriales en Méditerranée, tout en soulignant ne pas accepter que Beyrouth "dicte" les termes des pourparlers. En décembre dernier, l’ambassadeur d’Israël aux Nations unies, Gilad Erdan, avait contesté auprès du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, l’appel d’offres international lancé par le Liban pour l’attribution des licences d’exploration et d’exploitation des réserves supposées d’hydrocarbures offshore situées dans les huit blocs restants de la zone économique exclusive (ZEE) du Liban.

Revenant sur le projet de budget adopté par le Conseil des ministres jeudi dernier, le Hezbollah a une nouvelle fois rejeté la manière dont il a été approuvé, notant que son groupe parlementaire poursuivra le débat là-dessus lors des réunions de la commission parlementaire des Finances et du Budget. Les députés du Hezbollah se sont une nouvelle fois prononcés contre l'imposition de taxes et réclamé la finalisation d'un plan de redressement économique.  

Lors de la réunion consacrée à l’adoption du budget, le gouvernement avait approuvé, en dehors de l’ordre du jour, des nominations notamment au sein du Conseil militaire. Une démarche qui a suscité la colère des ministres du tandem chiite Amal-Hezbollah. Le projet ne sera effectif qu’une fois étudié et adopté par les commissions parlementaires avant d’être validé par le Parlement, dont le président Nabih Berry a confirmé jeudi deux réunions les 21 et 22 février pour discuter de plusieurs lois, dont celle de finances. 

Le groupe parlementaire du Hezbollah a mis en garde jeudi contre "des pièges de l'émissaire américain" Amos Hochstein dans le cadre des négociations indirectes sur le tracé de la frontière maritime entre le Liban et Israël, alors que les deux pays sont techniquement en état de guerre."A la marge des derniers développements liés au tracé de la frontière maritime, des signaux...