Deux jeunes étudiants, l’un en lettres, Nadim Chouéri, l’autre en architecture, Malek Nacouzi, soucieux de mettre leurs capacités au service de leur ville, Beyrouth, relancent le concept du dîner des Lettres à l’espace des Lettres, rue de Damas. La première s’est déroulée le 3 février. L’espace d’une soirée qui a affiché complet au café des Lettres, l’universitaire Karl Akiki, prix Richelieu Senghor, a raconté l’histoire de la francophonie au Liban, à travers ses écoles, ses universités, ses auteurs. Face à lui, un public varié de jeunes et de moins jeunes, attablés autour d’un dîner préparé par le chef Ramzi, heureux de se laisser emporter dans ce voyage littéraire et historique. Organisé tous les jeudis à 19h30, l’événement a pour objectif de faire revivre ce lieu historique qu’est l’espace des Lettres en alliant dégustation culinaire et aspect culturel. Pour les deux initiateurs, heureux de « dispenser une note positive » dans la noirceur ambiante, « la recherche d’une identité libanaise » est aussi au cœur de leur démarche. « Nous voulons pousser l’assistance à rechercher des réponses.
C’est cette recherche qui est importante », expliquent en chœur les deux étudiants. Chaque jeudi donc, l’assistance est invitée à une nouvelle rencontre, à un moment symbolique avec une personnalité de choix qui leur proposera une réflexion sur un sujet donné. Au menu des prochaines rencontres, l’aventure révolutionnaire libanaise ce jeudi par Antoine Abi Daoud, mais aussi la situation socio-politique locale, la culture, l’histoire de l’art, la gastronomie… lors de prochains débats. Pour Karl Akiki qui a ouvert le bal, la série de débats entend « redonner une vie nouvelle à la sphère francophone libanaise ». Elle ambitionne aussi de réunir les gens autour d’un projet commun. « C’est un appel à un sursaut citoyen, promet-il. Ce genre d’action doit réveiller la population, l’obliger à réfléchir de manière citoyenne. »
Pour plus d’informations, contacter le +961/71112326 ou par e-mail CDLcheframzi@gmail.com
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