Les guerres et les querelles communautaires et interconfessionnelles souvent téléguidées depuis l’étranger ont bien prouvé que la force n’est pas la solution. Nous ne sommes pas seuls au monde ni un cas unique. La terre entière est nécrosée par le fanatisme, le capitalisme sauvage, le chômage, l’injustice, la corruption et le règne des bandes armées illégales. Le Liban fait partie de ces pays gangrenés par l’absence d’une gouvernance unique, la faiblesse de l’armée, le dictat de l’arbitraire, le règne d’un gang politico-économique qui fort heureusement ne pourra pas survivre et revenir au pouvoir sans la bénédiction populaire, sans le vote et sans le silence assourdissant du petit peuple, ce même petit peuple qui mène actuellement une vie cauchemardesque alimentée au compte-gouttes.
Nous devrons militer pour l’avènement d’un État fort doté d’une armée nationale unique et capable de faire les réformes économiques et de rétablir la sécurité et la paix civile sur l’ensemble des 10 452 km2 sacrés du pays des cèdres de Dieu. Le désastre que vit le Liban est en train de réveiller la conscience collective de la majorité silencieuse. La peur doit changer de camp, la minorité active doit continuer à aider et à se redresser. C’est ainsi que tôt ou tard, nous obtiendrons le bon levain utile pour que la pâte lève, et gonfle ce vent de « dégagisme » tant attendu.
Libanais du Liban et de la diaspora, indignons-nous, hurlons notre colère et notre désir ardent pour le changement, ici et maintenant, dans la rue et bientôt dans les urnes.
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