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Culture - Patrimoine

Plus de 300 tablettes cunéiformes restituées par le Liban sont arrivées en Irak

Les pièces étaient exposées dans le musée privé et controversé de l'homme d'affaire libanais Jawad Adra.

Plus de 300 tablettes cunéiformes restituées par le Liban sont arrivées en Irak

Le chef de l'Autorité irakienne des antiquités, Laith Majid Hussein (g), et le numéro deux de la diplomatie irakienne, Ahmed Tahseen Barwari, le 7 février à l'aéroport de Bagdad, réceptionnant des pièces archéologiques remises par le Liban. Photo AHMAD AL-RUBAYE / AFP

Plus de 300 tablettes cunéiformes restituées à l'Irak par un musée libanais privé sont arrivées lundi à Bagdad, où les autorités œuvrent à récupérer à l'étranger les antiquités pillées dans le pays ravagé par les conflits successifs.

Les coffrets en bois scellés à la cire rouge contenant les 331 tablettes cunéiformes et six tablettes en argile sont arrivés par avion privé, après leur restitution par le musée Nabu (nord du Liban), a constaté un journaliste de l'AFP.

"Aujourd'hui, l'Irak a récupéré 331 tablettes cunéiformes", s'est réjoui en conférence de presse le directeur du Conseil irakien des Antiquités et du Patrimoine, Laith Majid Hussein. Ces tablettes cunéiformes datent d'époques différentes, a-t-il précisé, citant notamment l'ère akkadienne (2.400 à 2.200 avant J.-C.), la troisième dynastie sumérienne d'Ur (2.111 à 2.006 avant J.-C.), et l'ancienne Babylone (2.004 à 1.594 avant J.-C.).

Le royaume d'Ur, fondé il y a plus de 4.500 ans, fut l'un des premiers centres de civilisation. Etabli sur les rives fertiles de l'Euphrate, c'est là que pour la première fois dans l'histoire de l'Humanité une écriture sous la forme de symboles cunéiformes a été utilisée.

Jawad Adra "très coopératif"

M. Hussein a remercié la coopération des autorités libanaises, ainsi que le directeur du musée Nabu, "très coopératif sur ce dossier" car il "a facilité la restitution".

Dimanche une délégation irakienne a reçu les antiquités lors d'une cérémonie officielle au Musée national de Beyrouth.

Le musée Nabu, du nom du dieu mésopotamien de la sagesse et de l'écriture, a ouvert en 2018, avec des centaines de pièces antiques, certaines vieilles de 3.000 ans, originaires du Liban, d'Irak, de Syrie, d'Egypte ou encore du Yémen. Ces pièces sont issues de collections privées, notamment celle de Jawad Adra, l'époux de l'ex-ministre de la Défense du Liban, Zeina Akkar. Selon le catalogue du musée en 2018, la collection personnelle de M. Adra compte quelque 2.000 pièces.

Des médias locaux, ainsi que le Quotidien de l'art, un magazine français, sont revenus ces derniers mois sur une polémique impliquant M. Adra et son épouse, dans une affaire d'acquisition illégale d'artefacts irakiens exposés au musée Nabu. Ils auraient été accusés par l'Irak de détenir des antiquités provenant du pillage de sites archéologiques et musées irakiens. Selon les informations de ces médias, Bagdad aurait donc réclamé la restitution de ces pièces, allant jusqu'à demander à Interpol d'émettre une notice rouge à l'encontre des Adra. Ces derniers n'apparaissent pas toutefois sur la liste des personnes visées par une telle procédure sur le site de l'organisation internationale. La demande de l'Irak aurait lancé une série de négociations et médiations entre Beyrouth et Bagdad, dans le cadre desquelles Mme Acar s'est rendue dans la capitale irakienne afin d'obtenir un accord à l'amiable. Les Adra se sont défendus à plusieurs reprises de toute implication dans des réseaux de trafic d'antiquités, dénonçant une "cabale" lancée contre eux et insistant sur le fait que toutes les pièces exposées au musée Nabu ont été acquises de manière légale et déclarées aux autorités concernées.

En un an, l'Irak a récupéré près de 18.000 artefacts, dont 17.899 pièces restituées par les Etats-Unis. Les autorités avaient organisé en décembre une cérémonie célébrant le retour d'une "tablette de Gilgamesh", joyau mésopotamien vieux de 3.500 ans. Les antiquités irakiennes sont pillées depuis des décennies à la faveur des multiples conflits qu'a connus le pays, notamment après l'invasion américaine de 2003, puis l'arrivée des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) en 2014, qui se sont adonnés à ce juteux trafic pour renflouer leurs caisses.

Plus de 300 tablettes cunéiformes restituées à l'Irak par un musée libanais privé sont arrivées lundi à Bagdad, où les autorités œuvrent à récupérer à l'étranger les antiquités pillées dans le pays ravagé par les conflits successifs.
Les coffrets en bois scellés à la cire rouge contenant les 331 tablettes cunéiformes et six tablettes en argile sont arrivés par avion privé,...

commentaires (1)

Madame Akar Adra prétend que toutes les antiquités de leur musée ont été acquisesde façon légale. Mais de qui se fout elle? Comment une antiquité provenant d’Irak peut être achetée de façon légale sauf si le vendeur est le gouvernement irakien. Mais madame l’ex ministre proche du CPL s’est habituée à dire n’importe quelle connerie se croyant au dessus des lois et a l’abri de toute poursuite judiciaire. Ce n’est que sous la menace d’une notice rouge d’Interpol qu’elle a accouru en Irak négocier un accord a l’amiable pour la restitution de toutes les antiquités volées que les Adra ont acheté en pleine connaissance sinon ils seraient totalement débiles pour ne pas dire c… et ainsi éviter d’être arrêtés par Interpol et jetés en prison en Irak. Ce traitement est celui que vont subir tous les politiciens véreux qui ont volé des milliards durant des années. Ils vont être contraints de les restituer d’une façon ou d’une autre pour éviter la prison au Liban ou ailleurs dans le monde. Bande de gangsters, voleurs et corrompus, commencez à trembler vous, vos proches et vos complices, l’heure du jugement va bientôt arriver et elle ne va épargner personne même ceux qui se prennent pour des demi dieux alors que ce sont des voleurs de basse cour

Lecteur excédé par la censure

16 h 35, le 07 février 2022

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Commentaires (1)

  • Madame Akar Adra prétend que toutes les antiquités de leur musée ont été acquisesde façon légale. Mais de qui se fout elle? Comment une antiquité provenant d’Irak peut être achetée de façon légale sauf si le vendeur est le gouvernement irakien. Mais madame l’ex ministre proche du CPL s’est habituée à dire n’importe quelle connerie se croyant au dessus des lois et a l’abri de toute poursuite judiciaire. Ce n’est que sous la menace d’une notice rouge d’Interpol qu’elle a accouru en Irak négocier un accord a l’amiable pour la restitution de toutes les antiquités volées que les Adra ont acheté en pleine connaissance sinon ils seraient totalement débiles pour ne pas dire c… et ainsi éviter d’être arrêtés par Interpol et jetés en prison en Irak. Ce traitement est celui que vont subir tous les politiciens véreux qui ont volé des milliards durant des années. Ils vont être contraints de les restituer d’une façon ou d’une autre pour éviter la prison au Liban ou ailleurs dans le monde. Bande de gangsters, voleurs et corrompus, commencez à trembler vous, vos proches et vos complices, l’heure du jugement va bientôt arriver et elle ne va épargner personne même ceux qui se prennent pour des demi dieux alors que ce sont des voleurs de basse cour

    Lecteur excédé par la censure

    16 h 35, le 07 février 2022

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