
Le numéro deux du Hezbollah Naïm Kassem lors d'un événement à Bezouriyé, au Liban-Sud, le 30 janvier 2022. Photo envoyée par le bureau de presse du Hezbollah
Le numéro deux du Hezbollah, Naïm Kassem, a réitéré dimanche que son parti tient à l'organisation des législatives du 15 mai, "une étape essentielle pour sortir le Liban du cul-de-sac" dans lequel il se trouve, estimant toutefois que le scrutin ne devrait pas mener à de grands changements dans la répartition des forces au sein du futur Parlement, selon des sondages soi-disant menés par son parti.
M. Kassem s'en est pris, par ailleurs, avec virulence aux Forces libanaises (FL) du leader maronite Samir Geagea, qu'il a accusées d'avoir une "histoire remplie de crimes et de meurtres".
"Tous les indicateurs semblent montrer que les élections auront lieu à la date prévue et qu'aucun développement n'empêchera leur organisation", a déclaré M. Kassem lors d'une cérémonie à Bezouriyé, au Liban-Sud, s'interrogeant sur les raisons qui poussent certaines parties à semer le doute à ce propos. Concernant les résultats du scrutin, il a affirmé que le parti avait effectué des sondages dans tout le pays et que "jusqu'à maintenant, il semble que le futur Parlement sera fort semblable à l'actuel, avec de petits changements qui n'auront pas d'impact sur sa structure générale". Les "indépendants, la société civile et les groupes liés à l'ambassade américaine, n'obtiendront qu'un petit nombre de voix", a-t-il prédit.
Le scrutin est toutefois "une étape essentielle pour sortir le Liban du cul-de-sac" actuel, a-t-il ajouté, affirmant que son parti tient à cette échéance et est "enthousiaste" qu'elle ait lieu. Il a souligné, dans ce contexte, que la machine électorale et le programme du Hezbollah étaient prêts et seraient annoncés sous peu, précisant qu'il se baserait sur deux axes principaux : la protection du pays via la résistance, et la construction de l'Etat. Critiquant dès lors les formations qui s'opposent au projet de la résistance à Israël, dont se revendique le parti chiite, il a estimé qu'elles "placent le Liban en situation de soumission aux intérêts" de l'Etat hébreu et de la normalisation.
"Abolitionnistes"
C'est dans ce cadre que M. Kassem s'en est pris avec virulence aux FL, qui ont fait de la résistance au programme du Hezbollah leur cheval de bataille. "Notre projet est la lutte contre Israël, et nous n'accepterons pas de nous opposer à certains à l'intérieur du pays qui veulent provoquer la sédition. Nous savons que les FL sont un groupe qui a une histoire remplie de crimes et de meurtres de membres de leur communauté et de leur propre pays, qu'il s'agit d'abolitionnistes qui ne sont pas aptes à construire une nation", a-t-il insisté.
M. Kassem a indiqué, en outre, que son parti n'avait jamais eu l'intention de se substituer à l'Etat, justifiant les différents services offerts aux membres de sa communauté, telles les livraisons de mazout iranien ou les campagnes sanitaires organisées dans certaines régions comme étant une "obligation" envers la population.
Le numéro deux du parti pro-iranien a dénoncé, en outre, une "décision internationale selon laquelle le plan de redressement du Liban ne devrait pas être approuvé avant les élections" de mai, expliquant en cela la lenteur des discussions entourant ce plan par le gouvernement. Le cabinet de Nagib Mikati a repris la semaine dernière ses réunions après trois mois de paralysie, due à un boycott de l'exécutif par les ministres du Hezbollah et du mouvement Amal, qui liaient toute réunion gouvernementale à une décision sur le sort de l'enquête sur la double explosion du 4 août 2020.
Le plan de redressement, tout comme le budget national, font partie des prérequis attendus par la communauté internationale et le Fonds monétaire international pour présenter des aides au Liban, qui s'enfonce depuis plus de deux ans dans une grave crise financière et socio-économique.
Le numéro deux du Hezbollah, Naïm Kassem, a réitéré dimanche que son parti tient à l'organisation des législatives du 15 mai, "une étape essentielle pour sortir le Liban du cul-de-sac" dans lequel il se trouve, estimant toutefois que le scrutin ne devrait pas mener à de grands changements dans la répartition des forces au sein du futur Parlement, selon des sondages soi-disant menés...
commentaires (16)
Naïm Kassem vous essayez de convaicre qui? Vous ou les autres? Je dirais plus VOUS!
Marwan Takchi
18 h 04, le 31 janvier 2022