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Économie - Dette

Le Sri Lanka exclut un recours au FMI, espère un autre prêt chinois

Le Sri Lanka, en proie à une grave crise économique, a exclu hier de recourir à l’aide du Fonds monétaire international (FMI), envisageant plutôt de solliciter un nouveau prêt chinois. Le gouverneur de la Banque centrale, Ajith Nivard Cabraal, a rejeté les appels lancés par des économistes locaux et internationaux en faveur d’un recours au FMI et de la restructuration de sa dette. « Des alternatives sont actuellement préférables à un recours au FMI », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse à Colombo, précisant que des pourparlers avec la Chine pour un nouveau prêt se trouvaient à un « stade avancé ». La dette contractée auprès de Pékin, premier prêteur bilatéral de l’île, représente au moins 10 % du total de sa dette extérieure qui se creuse. « Le nouveau prêt de la Chine doit amortir les remboursements de notre dette vis-à-vis de la Chine elle-même », a-t-il souligné.

Les attentats de Pâques 2019 et la pandémie de Covid-19 ont eu des conséquences désastreuses sur l’économie de l’île, privée de sa manne touristique, principale pourvoyeuse de devises. Le gouvernement a dû prendre des restrictions drastiques début 2020 pour contrôler ses réserves de devises étrangères, en interdisant notamment de nombreuses importations. Mais ces mesures ont eu pour effet de réduire aussi certaines activités économiques et d’entraîner de graves pénuries. Le pays de 21 millions d’habitants rationne déjà une grande quantité de produits, certains essentiels, dont le lait en poudre, le sucre, le gaz et l’électricité.

Les propos de M. Cabraal interviennent quelques jours après la visite du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, qui a discuté une restructuration du paiement de la dette avec le président Gotabaya Rajapaksa. M. Cabraal n’a en revanche pas livré le montant du nouveau prêt demandé à la Chine, mais a indiqué que des discussions étaient également en cours avec l’Inde pour une ligne de crédit d’un milliard de dollars destinée à financer des importations. Le gouverneur a également fait valoir que Colombo rembourserait une obligation souveraine de 500 millions de dollars arrivant à échéance mardi prochain, malgré l’appel public de chefs d’entreprise locaux à différer ce paiement et à solliciter l’aide du FMI. Sa dette colossale a placé le pays stratégique de l’océan Indien dans une situation de dépendance vis-à-vis de la Chine.

Le Sri Lanka, en proie à une grave crise économique, a exclu hier de recourir à l’aide du Fonds monétaire international (FMI), envisageant plutôt de solliciter un nouveau prêt chinois. Le gouverneur de la Banque centrale, Ajith Nivard Cabraal, a rejeté les appels lancés par des économistes locaux et internationaux en faveur d’un recours au FMI et de la restructuration de sa dette....

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