Rechercher
Rechercher

Politique - Crise politique au Liban

Le gel des réunions du gouvernement est un crime, fustige à nouveau Raï

Une transition éventuelle à un régime de décentralisation administrative "ne doit pas porter atteinte à l'identité du Liban", lance le patriarche maronite.
Le gel des réunions du gouvernement est un crime, fustige à nouveau Raï

Le patriarche maronite Béchara Raï. Photo ANI

Le patriarche maronite Béchara Raï a une nouvelle fois fustigé dimanche la paralysie du cabinet de Nagib Mikati, qui ne s'est pas réuni depuis près de trois mois, estimant qu'il s'agissait d'un "crime" dans un pays en plein effondrement. Il a parallèlement évoqué l'appel lancé par le chef de l’État Michel Aoun à un dialogue sur la décentralisation administrative du pouvoir. 

"Les personnes au pouvoir ne sont pas au-dessus de l’État, de ses institutions et des citoyens. Ils ne peuvent pas se moquer d'eux, comme le font les puissants chez nous, en s'appuyant sur leurs armes, leur pouvoir, leur position ou le nombre de leurs partisans", a lancé le patriarche dans son homélie dominicale.

Lire aussi

Le gouvernement Mikati peut-il enfin sortir de sa paralysie ?

"Si les composantes du pouvoir veulent modifier le régime, ce dont elles ont parfaitement le droit, d'un système centralisé à une décentralisation élargie afin de renforcer leurs particularités et appartenance et d'aplanir les dissensions répétées, cela ne doit pas se faire au détriment de l'identité du Liban ni de sa neutralité souveraine", a-t-il par ailleurs souligné. Un appel à un dialogue des forces en présence avait été lancé il y a près de deux semaines par le chef de l’État Michel Aoun, pour évoquer notamment la question de la décentralisation administrative et financière, ce qui avait provoqué des remous au niveau politique, le camp du président de la Chambre Nabih Berry dénonçant notamment une volonté d'atteinte à l'unité de l’État. Les aounistes et leur chef, Gebran Bassil, avaient démenti ces accusations au cours des derniers jours. 

Retour à l'unité de la puissance militaire
S'en prenant en outre implicitement au Hezbollah, Béchara Raï a fustigé "certaines forces politiques qui veulent lier l'identité du Liban aux conflits régionaux et à des appartenances extérieures, ce qui porte atteinte à l'unité du pays". Il a dans ce cadre appelé à "un retour à l'unité de sa force militaire (par opposition à la présence des armes du parti chiite, ndlr), un retrait du jeu destructeur des axes, la sauvegarde de ses institutions constitutionnelles et l'organisation des élections législatives et présidentielle à temps", à savoir en mai et octobre 2022. "Il n'est absolument pas acceptable que le Conseil des ministres arrête d'exercer ses fonctions, alors qu'un accord avec le Fonds monétaire international requiert une approbation de tout le gouvernement. Le gel continu du gouvernement, pour des raisons qui sont désormais claires, est un crime", a critiqué le chef de l’Église maronite. 

Lire aussi

Mikati annonce un déblocage... qui n’en a pas l’air

Aucun Conseil des ministres n'a été convoqué depuis le 12 octobre, les ministres du tandem chiite (Amal-Hezbollah) ayant annoncé qu'ils boycotteraient toute réunion du gouvernement au cours de laquelle ne serait pas évoqué le dessaisissement du juge Tarek Bitar, chargé de l'instruction sur les explosions du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Mercredi, Nagib Mikati s'était engagé à convoquer prochainement le Conseil des ministres, afin qu'il se penche sur le projet de budget, mais le duo chiite estime que les raisons de leur refus de participer à une telle réunion n'ont toujours pas été résolues, et que des tractations en coulisses entourant aussi la question de l'ouverture d'une session extraordinaire du Parlement ne semblent pas avoir abouti.

Le patriarche maronite Béchara Raï a une nouvelle fois fustigé dimanche la paralysie du cabinet de Nagib Mikati, qui ne s'est pas réuni depuis près de trois mois, estimant qu'il s'agissait d'un "crime" dans un pays en plein effondrement. Il a parallèlement évoqué l'appel lancé par le chef de l’État Michel Aoun à un dialogue sur la décentralisation administrative du...

commentaires (6)

Le gel du gouvernement est un crime. Et que fait on des criminels? Mikati a décidé de les suivre et d’attendre leur bon vouloir pour sauver ce qui reste du pays et continue à les caresser dans le sens du poil au lieu de taper du poing sur la table à défaut de la renverser. Ils l’ont choisi pour assouvir leurs besoins et il joue son rôle à la perfection. Et dire que les libanais étaient soulagés de voir enfin un gouvernement se former, les pauvres, c’était pour mieux les déplumer et d’attiser le feu de l’enfer dans lequel ils se trouvent depuis des années. On ne s’improvise pas homme politique avec un caractère trempé, on l’est ou on ne l’est pas et Mikati a fait preuve de sa soumission et son manque de caractère toute sa vie durant d’où sa nomination à ce poste par les loubards de toujours ce qui n’est pas pour contenter les libanais assoiffés de héros et d’hommes , dans le vrais sens du terme. Des sous hommes ne peuvent pas sauver notre pays.

Sissi zayyat

11 h 07, le 10 janvier 2022

Tous les commentaires

Commentaires (6)

  • Le gel du gouvernement est un crime. Et que fait on des criminels? Mikati a décidé de les suivre et d’attendre leur bon vouloir pour sauver ce qui reste du pays et continue à les caresser dans le sens du poil au lieu de taper du poing sur la table à défaut de la renverser. Ils l’ont choisi pour assouvir leurs besoins et il joue son rôle à la perfection. Et dire que les libanais étaient soulagés de voir enfin un gouvernement se former, les pauvres, c’était pour mieux les déplumer et d’attiser le feu de l’enfer dans lequel ils se trouvent depuis des années. On ne s’improvise pas homme politique avec un caractère trempé, on l’est ou on ne l’est pas et Mikati a fait preuve de sa soumission et son manque de caractère toute sa vie durant d’où sa nomination à ce poste par les loubards de toujours ce qui n’est pas pour contenter les libanais assoiffés de héros et d’hommes , dans le vrais sens du terme. Des sous hommes ne peuvent pas sauver notre pays.

    Sissi zayyat

    11 h 07, le 10 janvier 2022

  • ASSEZ DE LANGUE DE BOUS. CITEZ LES PARTIES OU LES PARTIS OU LES PERSONNES PAR LEUR NOM

    Lecteur excédé par la censure

    10 h 51, le 10 janvier 2022

  • "Le gel des réunions du gouvernement est un crime". Et Mikati qui refuse de convoquer (Je ne dis pas de "réunir", car cela ne dépend pas totalement de lui, mais au moins de "convoquer"), participe à ce crime. Qu'attend-il? Que le dollar atteigne 50 000 LL?

    Yves Prevost

    07 h 40, le 10 janvier 2022

  • MIKATI DISAIT L'AUTRE JOUR QUE BERRY EST UN GRAND AMI À MOI. QUI BLOQUE SON GOUVERNEMENT ALORS ? BASSIL VA AMÉLIORER SA RELATION AVEC HASSAN NASRALLAH ! QU'EST CE QU'IL EN PENSE MON SEIGNEUR RAÏ ? GEAGEA ROULE AVEC JOUMBLATT ET CHATOUILLE L'ENTOURAGE DE HARIRI AU LIEU D'Y ALLER VOIR ACHRAF RIFI MAIN DANS LA MAIN S'IL VEUT NOUS FAIRE OUBLIER SES ERREURS MONTRES. EN TOUT CAS C'EST LE LIBAN DES CRABES.

    Gebran Eid

    15 h 19, le 09 janvier 2022

  • Il parait évident que tous les partis politiques en présence œuvrent pour leurs propres finances, un seul le fait pour le pouvoir absolu, dictatorial, donc criminel, sur le Liban, faut-il dire lequel ? Mais, il est clair qu’aucun ne le fait pour la survie du Liban et de ces citoyens. Bien triste, pire encore, le Liban est réduit à n’avoir qu’un évêque pour dire leurs quatre vérités à nos politiciens ? Tous en taule, oui ! Qui payent les salaires de tous ces députés et ministres, ainsi que tous leurs avantages, dit de fonction, qui ne sont que des profiteurs et des incapables ? L’indépendance des quatre pouvoirs, exécutif, législatif, judiciaire et de la presse n’existe plus au Liban depuis le début de la guerre civile qui a débuté au tout début des années 70, bien avant le 13 avril 75, et le peuple en crève ! Tous dehors, tous !

    TrucMuche

    14 h 25, le 09 janvier 2022

  • Ceux qui bloquent les réunions du gvt méritent de se faire "enfiler" (pour êtŕe poli) avant de finir balancés au bout d'une solide corde de chanvre de production locale ...

    Remy Martin

    14 h 08, le 09 janvier 2022

Retour en haut