Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Crise au Liban

Les prix des carburants revus à la hausse, la bonbonne de gaz vendue à plus de 300.000 LL


Les prix des carburants revus à la hausse, la bonbonne de gaz vendue à plus de 300.000 LL

Un homme faisant le plein de sa mobylette. Photo Joao SOUSA

Les prix des carburants, qui n'avaient été révisés qu'une seule fois la semaine dernière par le ministère de l'Energie en raison des fêtes de fin d'année, ont une nouvelle augmenté mardi sen raison de la dépréciation de la monnaie nationale dans un Liban en pleine crise. 

Selon les nouveaux tarifs, le prix des 20 litres d'essence à 95 octane a été majoré de 15.600 livres libanaises, passant de 335.800 LL à 351.400 LL. Le bidon d'essence à 98 octane, quasiment introuvable sur le marché local depuis des mois, a connu la même hausse, et se vend désormais à 363.400 LL contre 347.800 livres mardi dernier. Le prix de la bonbonne de gaz domestique, qui s'élevait à 298.600 la semaine dernière, a franchi le cap des 300.000 et se vend dès aujourd'hui à 319.300 livres libanaises, soit une hausse de 20.700 LL. Enfin, les 20 litres de diesel (utilisé pour les véhicules, et non celui consommé par les générateurs électriques, qui est lui facturé en dollars) qui coûtaient 336.200 LL s'échangent dorénavant à 360.400, suite à une majoration de 24.200 LL. 

Interrogé par la chaîne radio "Voix du Liban" au sujet de la hausse des tarifs, le porte-parole du syndicat des propriétaires des stations-service, Georges Brax, a rappelé que deux facteurs impactent le prix des carburants au Liban : le taux de change du dollar sur le marché parallèle et le prix du baril de pétrole au niveau mondial". Il a également estimé que les prix des carburants "augmenteront à nouveau". "Nous nous attendons à ce que le prix du bidon d'essence atteigne les 400.000 LL", a-t-il indiqué. Pour sa part, le représentant des distributeurs de carburant, Fadi Abou Chakra, a estimé que la majoration des prix est due "au discours politique perturbé et à la dépréciation de la livre libanaise".

Le taux de change de la monnaie nationale valse au rythme des crises qui frappent le pays. Mardi, la livre poursuivait sa chute, atteignant un taux record de 29.600 contre un billet vert, alors que son taux officiel demeure fixé à 1.507,5 livres. Au niveau politique, le gouvernement de Nagib Mikati ne s'est pas réuni depuis le 12 octobre dernier tandis que, ces derniers jours, le bras de fer opposant le mouvement Amal au Courant patriotique libre (CPL) s'est durcit, accompagné de virulents discours. 

Fin 2021, la Banque du Liban avait mis en place un nouveau mécanisme d’apport de devises pour les importations de carburants. Les importateurs doivent désormais se procurer 15 % des dollars de la facture (contre 10 % auparavant) en les achetant sur le marché parallèle au taux en vigueur. La banque centrale, qui couvrait les 90 % restants, s’acquitte désormais de 85 % de la facture à un taux dollar/livre fixé à 23.500 livres, contre 20.400 livres début décembre.

Les prix des carburants, qui n'avaient été révisés qu'une seule fois la semaine dernière par le ministère de l'Energie en raison des fêtes de fin d'année, ont une nouvelle augmenté mardi sen raison de la dépréciation de la monnaie nationale dans un Liban en pleine crise. Selon les nouveaux tarifs, le prix des 20 litres d'essence à 95 octane a été majoré de 15.600 livres...