Dix-sept décès et près de 4.300 cas au dernier jour de 2021

Au lendemain d'un bilan quotidien de contaminations alarmant, le Liban a enregistré, au dernier jour de 2021, 4.290 nouvelles contaminations au coronavirus et 17 décès en 24 heures, selon les chiffres du ministère de la Santé, qui marquent une fin d'année compliquée sur le plan sanitaire pour un pays en grave crise.

13 % des tests de dépistage effectués au cours des dernières 24h se sont avérés positifs, précise le ministère, un chiffre qui continue d'augmenter ces derniers jours. Actuellement, 653 personnes sont hospitalisées, parmi lesquelles on dénombre 333 admises en soins intensifs. La pandémie a provoqué, depuis février 2020, 727.930 contaminations dans le pays, dont un total de 9.119 décès et 663.429 rémissions.

Côté vaccination, 43,8% de la population éligible, âgée de plus de 12 ans, a été immunisée depuis février dernier, avec une première dose de vaccin anti-Covid, et 35,9% a déjà reçu deux doses de vaccin pour avoir l'immunité la plus complète avec les produits Pfizer, AstraZeneca, Spoutnik-V ou Sinopharm. 15,3 % des personnes à risque ont, pour leur part, reçu une 3e dose de vaccin depuis le début de la campagne de rappel en octobre dernier.

Transmission "à grande échelle"

Commentant la situation, le ministre de la Santé, Firas Abiad, a affirmé vendredi que "les nombres de contaminations sont la preuve d'une transmission communautaire du virus à grande échelle, due au variant Omicron et aux rassemblements en période de fêtes". "La plupart des cas positifs concernent des personnes non vaccinées (78% de non vaccinés durant les trois derniers jours) et 79% des contaminations ont été recensées parmi les personnes de moins de 50 ans, alors que dans 38% des cas positifs, il n'y avait aucun symptôme. Enfin, le nombre de cas critiques est en augmentation, même si ce taux reste supportable", a expliqué le ministre qui dirigeait l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth.

Le Dr. Abiad a expliqué que "l'éventualité d'un bouclage total a été évoqué sans que cette option ne soit retenue. La prochaine étape dépendra de deux choses : la capacité à assurer des lits supplémentaires et la dangerosité des contaminations à l'avenir". Il a enfin souligné que la semaine prochaine, une évaluation des équipements sanitaires, des médicaments et des hospitalisations aura lieu.

Mercredi, le ministre Abiad avait déjà affirmé que le variant Omicron du coronavirus, qui se transmet plus rapidement que ses prédécesseurs, était désormais dans une phase de "propagation" au Liban. S’il a indiqué qu’aucun confinement n’était jusqu’à présent à l’ordre du jour, le ministre a néanmoins appelé les citoyens à la prudence pour limiter les risques de contagion, alors qu'un couvre-feu est en vigueur jusqu'au 9 janvier pour les personnes non vaccinées. De son côté, le ministre de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, a averti que l’application des mesures de prévention serait désormais contrôlée de manière "beaucoup plus stricte". Reste à voir si cela sera le cas dans les restaurants, bars et boîtes de nuits qui accueilleront les fêtards pour le Nouvel an.

Sanctions

Vendredi après-midi, le ministère de l'Intérieur a indiqué que le 29 décembre, 40 procès-verbaux ont été établis à l'encontre d'établissements et d'individus sur tout le territoire, et qu'entre hier et aujourd'hui, 212 autres PV l'ont été. En outre, un total de 34 institutions ont été forcées de fermer administrativement pendant 24h, entre le 29 décembre et aujourd'hui, en guise de sanction, indique le ministère.

Pour sa part, le ministère du Tourisme a affirmé vendredi avoir dressé 18 procès verbaux durant les deux derniers jours à l'encontre d'établissements qui contrevenaient aux lois en vigueur, dont neuf ont été mis sous scellés. Au total, durant les deux dernières semaines, 86 procès-verbaux auront été dressés, dont 15 mises sous scellés.

Enfin, les Forces des sécurité intérieure (FSI) ont arrêté à Masnaa, à la frontière avec la Syrie, deux personnes suspectées de falsifier des résultats de tests PCR.