Assiégé, écrasé, paralysé.
Instrumentalisé par des intérêts étrangers.
Pays de nos ancêtres écroulé, enfoncé, enterré.
Peuple prisonnier. Aux prises d’une classe politique dénuée de moralité.
Immigrés, expatriés, déracinés. Au profit d’une classe politique dénuée d’humanité.
Ta capitale assiégée et mutilée. Tes bâtiments et tes monuments pillés. Tes villes et tes villages plongés dans l’obscurité. Ton argent dilapidé. Tes terres et tes richesses volées. Tes ressources exploitées. Tes talents exportés. Tes citoyens affamés et désillusionnés.
Ta capitale explosée par tes dirigeants et leur médiocrité. La justice entravée par tes dirigeants et leur prétendue immunité.
Dignité, égalité et liberté dépourvues de toute applicabilité.
Ton peuple divisé. Ta parcelle d’unité brisée. Ta mosaïque d’identités effritée.
Tous tes dirigeants doivent chuter. Aucun d’entre eux ne doit être épargné.
Ni président, ni ministres, ni députés, ni banquiers.
Ton gouvernement désintégré ne favorise que les intérêts des pays étrangers.
Tes citoyens emprisonnés, sombre rappel du 11 novembre 1943, durant lequel jaillit une volonté pour ta souveraineté.
L’éveil d’un sentiment national, le 17 octobre 2019, tout comme celui du 6 mai 1916, fut exécuté.
Ton histoire ne fait que se répéter.
Ta mémoire collective s’est estompée, jusqu’à presque s’effacer. Tes citoyens ne font qu’oublier, pour mieux résister.
Plusieurs t’ont déjà quitté, à la recherche d’une vie dans la sécurité.
Le Liban, ils l’ont tué. Du Liban, ils nous ont dépouillés.
Mais, ils n’ont pas tué le Liban en nous. Jamais nous ne les laisserons atteindre notre « libanité ». Jamais ils ne pourront nous enlever cette part de notre identité.
Liban, toi ce pays qui fut, mais qui n’est plus.
Tu ne mourras jamais en nous.
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