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Société - Covid-19 au Liban

Le Liban touché par une nouvelle vague de la pandémie

Le pays a enregistré 1.311 nouvelles contaminations et 15 décès au cours des dernières 24 heures. 

Le Liban touché par une nouvelle vague de la pandémie

Des doses du vaccin Pfizer contre le Covid-19 à Paris, le 23 décembre 2021. Photo Eliot BLONDET / various sources / AFP

Au moment où le nouveau variant Omicron se propage de manière inquiétante au Liban, qui semble touché par une nouvelle vague de contaminations au coronavirus, 1.311 nouveaux cas ont été signalés au cours des dernières 24 heures, dont 134 provenant de l'étranger, ainsi que 15 décès, selon les chiffres officiels publiés dimanche par le ministère de la Santé. Le pays se trouve à nouveau dans une situation sanitaire critique, ses hôpitaux ayant annoncé dans le courant de la semaine dernière leur incapacité d'assurer de l'oxygène, des médicaments et des équipements médicaux pour traiter les patients atteints de Covid-19. Depuis l'apparition des premier cas dans le pays en février 2020, 712.570 contaminations ont été dépistées, parmi lesquelles on dénombre 9.042 décès. 

Nouvelle vague
Commentant la situation sanitaire dans le pays, le président du comité national en charge de la campagne de vaccination, le Dr Abdel Rahman Bizri a estimé dimanche que "l'augmentation du nombre de contaminations quotidiennes au coronavirus à plus de 2.000 cas indique que nous entrons dans une nouvelle vague qui risquerait d'atteindre des niveaux encore plus élevés, en raison de l'activité sociale et touristique" dans le pays en cette saison de fêtes, et alors que les autorités n'ont jusqu'à présent pas imposé de confinement.

Le Dr Bizri a dans ce cadre précisé que "nous devons mieux nous préparer pour faire face à cette nouvelle vague". Il a également estimé que "le confinement du pays a des avantages au niveau de la pandémie mais de mauvaises répercussions éducatives et économiques", affirmant que cette option n'a toujours pas été évoquée par les responsables. La semaine dernière, le ministre de la Santé Firas Abiad avait déclaré qu'un bouclage éventuel dépendrait principalement du respect des mesures sanitaires et de la volonté de la population à se faire vacciner.

C'est dans ce contexte qu'un renforcement des dispositions a été prévu dans la salle des arrivées de l'Aéroport international de Beyrouth, après des plaintes circulant sur les réseaux sociaux concernant le manque de distanciation et le non-port du masque. La sécurité de l'aéroport va désormais s'assurer du bon respect des gestes barrière et verbaliser les contrevenants, selon un communiqué du ministère du Tourisme. 

Propagation du variant Omicron
Pour sa part, le président de la commission parlementaire de la Santé, Assem Araji, a estimé dimanche que "le nombre de personnes ayant contracté le variant Omicron est de loin plus élevé que les chiffres évoqués, vu qu'il n'y a pas assez de laboratoires capables d'effectuer des analyses de séquençage génique aux personnes contaminées". "Les analyses sont effectuées sur des échantillons seulement", a-t-il affirmé dans un entretien accordé au site al-Mada. Samedi, le ministère de la Santé avait affirmé que 443 cas du variant Omicron avaient été détectés auprès de passagers arrivant à l'Aéroport international de Beyrouth depuis le 3 décembre. "Certaines personnes contaminées au variant Omicron ne sont pas venues de l'étranger, ce qui signifie que la propagation du variant est désormais une réalité", a ajouté le Dr Araji, mettant en garde contre la vitesse de contamination de la nouvelle souche du virus. Le spécialiste a enfin noté que "90 à 95% des personnes hospitalisées au cours des derniers jours ne sont pas vaccinées" et a une nouvelle fois insisté sur l'importance de la vaccination.

La campagne de vaccination qui se poursuit dans le pays a permis jusque-là à 42,8% de la population éligible, âgée donc de plus de 12 ans, de recevoir une première dose de vaccin et 35,3% d'être complètement immunisée avec les produits Pfizer, AstraZeneca, Spoutnik-V ou Sinopharm. Depuis le début de la campagne de rappel en octobre dernier, 14,2% des personnes à risque ont déjà reçu une 3e dose de vaccin.

Interrogé au sujet d'une éventuelle répétition du scénario catastrophe de 2020, lorsque les chiffres de la pandémie avaient atteint de tristes records et que les hôpitaux s'étaient retrouvés à pleine capacité, Assem Araji a estimé que "le nombre de contaminations ne sera peut-être pas le même", affirmant toutefois craindre que les hôpitaux ne puissent pas accueillir de patients, notamment après avoir perdu nombre de leur personnel soignant et médical. En septembre dernier, l'OMS avait signalé que "près de 40% de médecins qualifiés et près de 30% du personnel infirmier ont déjà quitté le pays de manière permanente ou temporaire".

Un couvre-feu de 19h à 7h est actuellement en vigueur à travers le territoire libanais et sera maintenu jusqu'au 9 janvier pour les personnes non vaccinées. Les autorités libanaises ont également appelé au respect des gestes barrière dans les lieux publics et à limiter les capacités d'accueil des lieux publics à 50%. Un renforcement des mesures sanitaires a également été décidé à l'aéroport de Beyrouth depuis le 25 décembre. Tous les passagers arrivant au Liban sont notamment tenus d'effectuer un test PCR avant leur départ, et un autre à l'aéroport à leur arrivée. Les résultats du premier test et le certificat de vaccination doivent être enregistrés sur une plateforme en ligne du ministère de la Santé.

Au moment où le nouveau variant Omicron se propage de manière inquiétante au Liban, qui semble touché par une nouvelle vague de contaminations au coronavirus, 1.311 nouveaux cas ont été signalés au cours des dernières 24 heures, dont 134 provenant de l'étranger, ainsi que 15 décès, selon les chiffres officiels publiés dimanche par le ministère de la Santé. Le pays se trouve à...

commentaires (1)

Toutes les facilités ont été présentées pour faire face au virus. Malheureusement,et surtout parmi les non vaccinés, il y en a qui sont entrain de payer de leurs vies. Ceux qui, et parmi eux un certain nombre de médecins, invitent les gens à refuser la vaccination, qui a objectivement fait ses preuves, sont responsables de ces pertes de vie.

Esber

16 h 31, le 27 décembre 2021

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Commentaires (1)

  • Toutes les facilités ont été présentées pour faire face au virus. Malheureusement,et surtout parmi les non vaccinés, il y en a qui sont entrain de payer de leurs vies. Ceux qui, et parmi eux un certain nombre de médecins, invitent les gens à refuser la vaccination, qui a objectivement fait ses preuves, sont responsables de ces pertes de vie.

    Esber

    16 h 31, le 27 décembre 2021

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