Le Liban classé 5e en termes de pays ayant le moins de potentiel d’amélioration sur le volet logistique

Le Liban est classé 5e par deux entreprises basées au Koweït et spécialisées dans le domaine de la logistique, Agility Logistics et Transport Intelligence (TI), en termes de pays ayant le moins de potentiel d’amélioration sur le volet logistique. Selon l’étude, il perd ainsi 15 places en glissement annuel. Pour arriver à cette conclusion, ces deux sociétés ont utilisé les résultats d’un autre classement concernant la logistique des pays, publié dans la même étude, où elles ont classé le Liban à la 33e position mondiale, en baisse de trois places en glissement annuel, sur 50 pays émergents qu’elles étudient (en excluant donc l’Europe et l’Amérique du Nord dans son index 2021, basé sur des données de 2020).

Ce classement se base sur trois indicateurs, les opportunités logistiques domestiques, en prenant notamment en compte le travail des marchés logistiques, la taille de l’économie et l’urbanisation ; les opportunités logistiques domestiques internationales, comme la demande externe pour ce pays, la qualité des infrastructures du pays, ainsi que le temps et le coût des procédures aux douanes et enfin l’environnement des entreprises, soit donc la régulation, l’accès aux financements, l’inflation ainsi que la stabilité des prix.

Le Liban a obtenu une note moyenne de 4,56 points sur 10, après avoir reçu une note de 4,83 points pour les opportunités logistiques, de 4,56 points pour celles venant de l’étranger et de 3,99 points pour les fondamentaux des entreprises. Dans ces trois catégories, le Liban se classe 28e dans la première, 31e dans la seconde et 39e dans la dernière, toujours sur 50 pays.

Les deux entreprises ont expliqué dans leur étude que le Liban avait entamé l’année 2020 avec un mouvement de contestation et une crise économique, auxquels se sont ajoutées la pandémie de Covid-19, l’instabilité politique et la dépréciation de la monnaie nationale, sans oublier la double explosion meurtrière au port de Beyrouth le 4 août 2020. « Il s’agit d’une année catastrophique pour le Liban », qui a perdu des points dans les trois indices. L’étude prévient que le pays du Cèdre pourrait continuer à perdre des places dans le classement lors des prochaines années, en raison de la détérioration de l’activité économique.

Au niveau mondial, l’Argentine se classe 36e avec 4,49 points alors que ce pays, au même titre que le pays du Cèdre, a subi des crises multiples en 2020, traversant une crise de dette publique depuis les années 2000 et un des confinements les plus stricts pour contrer la pandémie, le tout en marge de trois années consécutives de crise marquées par une dévaluation de sa monnaie nationale et de renégociations de sa dette. Les meilleurs élèves sont la Chine avec 8,86 points et l’Inde (7,33 points), un classement inchangé comparé à l’année passée. C’est ensuite l’Indonésie qui rafle cette année la troisième place du podium (6,3 points) aux Émirats arabes unis (6,29), qui reste toutefois le premier pays arabe de ce classement. En queue se trouvent le Venezuela (3,42 points), la Libye (3,57) et l’Angola (3,79).

Enfin, le pays qui a le moins de potentiel est l’Iran, en raison des sanctions américaines, suivi du Venezuela, de l’Éthiopie et de la Libye. Le Liban, lui, dépasse la Syrie, alors que celle-ci est en conflit depuis 10 ans.