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Monde - États-Unis

Fouilles désespérées dans le Kentucky dans le sillage des tornades meurtrières

Le phénomène météorologique a traversé cinq États, vendredi soir, y laissant une traînée de destructions sur des centaines de kilomètres et faisant près de 100 morts.

Fouilles désespérées dans le Kentucky dans le sillage des tornades meurtrières

Des dommages causés par le passage de la tornade, à Mayfield, dans l\'État du Kentucky, le 12 décembre 2021. Brendan Smialowski/AFP

Des fouilles désespérées se poursuivaient hier pour retrouver d’éventuels survivants sur le site d’une usine de bougies au cœur des États-Unis, devenue le symbole de la dévastation causée par des tornades qui ont fait au moins 94 morts dans leur sillage. Ce phénomène météorologique exceptionnel a traversé cinq États, y laissant une traînée de destructions sur des centaines de kilomètres, mais c’est à Mayfield, dans le Kentucky, que celles-ci ont été les pires.

La fabrique de bougies Mayfield Consumer Products n’est plus qu’un enchevêtrement de poutrelles et de tôles tordues, empilées sur plusieurs mètres de hauteur. Équipés de grues, bulldozers et autres engins mécaniques, les secouristes progressaient hier lentement dans les décombres, continuant à espérer un miracle. Quelque 110 employés travaillaient dans l’usine vendredi soir pour répondre à la demande de la période des fêtes, quand la tornade a tout détruit. Plusieurs dizaines de personnes manquent toujours à l’appel. « C’est une opération très triste et grave à l’heure actuelle », a souligné Michael Dossett, coordinateur des secours dans le Kentucky, en confirmant qu’aucun rescapé n’a été retiré des gravats pendant la nuit de samedi à dimanche. « C’est une vision de zone de guerre », a-t-il ajouté, sur l’antenne de CNN. Interrogée par NBC, la maire de Mayfield, Kathy O’Nan, a semblé tempérer l’éventualité d’un miracle : « Il reste toujours un espoir. Mais, en ce moment, ce que nous espérons c’est un abri au chaud pour nos survivants. »

L’usine de bougies, une entreprise familiale, a créé un fonds d’urgence destiné à venir en aide aux familles. Ailleurs dans le Kentucky, mais aussi dans les États du Missouri, de l’Illinois, du Tennessee et de l’Arkansas, se retrouvaient ces mêmes scènes de constructions aplaties, de bâtiments éventrés, d’infrastructures métalliques tordues, de véhicules renversés, d’arbres arrachés et de briques éparpillées dans les rues.

Ces États ont été traversés par « l’une des séries de tornades les pires » de l’histoire du pays, a déploré le président américain Joe Biden, en qualifiant leurs ravages « d’inimaginable tragédie ». Les agences fédérales de réponse aux catastrophes ont commencé à être déployées sur place, a affirmé le chef de l’État, en promettant que les services fédéraux feraient « tout ce qu’ils peuvent pour aider ».

De l’étranger ont afflué des messages de sympathie. Le président russe Vladimir Poutine a ainsi présenté hier ses « condoléances sincères », le pape adressant lui ses prières aux habitants du Kentucky depuis la place Saint-Pierre. Le bilan des victimes s’est alourdi hier : au moins 80 personnes sont mortes dans le seul État du Kentucky, a annoncé le gouverneur Andy Beshear. « Ce nombre va dépasser la centaine », a-t-il ajouté. Les tornades sont un phénomène météorologique violent qui touche particulièrement les immenses plaines américaines. Sur des vidéos amateur prises vendredi soir, on voit ces immenses colonnes noires balayant le sol, illuminées par des éclairs intermittents.

« Une bombe »

C’est aussi une partie du patrimoine qui a été effacée. À Mayfield, les églises anciennes ont été détruites et le tribunal gravement endommagé. « C’est comme si une bombe avait explosé dans notre quartier », a raconté Alex Goodman, une habitante de cette ville de 10 000 âmes après une nuit éprouvante dans le noir et dans l’angoisse. Le Kentucky a notamment été balayé sur plus de 200 miles (320 kilomètres) par l’une des plus longues tornades jamais enregistrées aux États-Unis, selon son gouverneur. La plus longue qui ait été suivie au sol, sur 219 miles, se produisit en 1925 dans le Missouri, faisant 695 morts. « C’est venu et c’est reparti comme ça, d’un coup », affirmait David Norseworthy, 69 ans, devant le porche détruit de sa maison à Mayfield. « On n’a jamais rien vu de tel dans le coin. Là où ça frappe, ça démolit tout. »

Environ une trentaine de ces tempêtes ont déferlé vendredi soir sur le pays. Autre site endeuillé, un entrepôt Amazon, dont le toit s’est effondré à Edwardsville, dans l’État de l’Illinois, faisant au moins six morts. Les sauveteurs y continuaient leurs recherches hier. « Nous avons le cœur brisé par la perte de nos collègues là-bas, et nos pensées et prières vont à leurs familles et à leurs proches », a réagi sur Twitter le patron d’Amazon, Jeff Bezos.

Le Tennessee a recensé quatre décès, deux personnes sont mortes dans l’Arkansas, tandis qu’au moins deux autres morts sont à déplorer dans le Missouri. Le président Biden a souligné que les phénomènes météorologiques étaient « plus intenses » avec le réchauffement de la planète, sans établir toutefois de lien de causalité directe entre le dérèglement climatique et la catastrophe qui a endeuillé le pays.

Source : AFP

Des fouilles désespérées se poursuivaient hier pour retrouver d’éventuels survivants sur le site d’une usine de bougies au cœur des États-Unis, devenue le symbole de la dévastation causée par des tornades qui ont fait au moins 94 morts dans leur sillage. Ce phénomène météorologique exceptionnel a traversé cinq États, y laissant une traînée de destructions sur des centaines de...
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