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Moyen-Orient - Diplomatie

Macron termine sa tournée dans le Golfe par une rencontre controversée avec MBS

« Nous avons parlé de tout sans aucun tabou. Et nous avons pu évoquer évidemment la question des droits de l’homme (...) et cela a été un échange direct », a déclaré le président français.

Macron termine sa tournée dans le Golfe par une rencontre controversée avec MBS

Le président français Emmanuel Macron et le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane, le 4 décembre 2021, à Djeddah. Bandar Algaloud/Reuters

Le président français Emmanuel Macron a terminé samedi sa tournée express dans le Golfe en lançant une initiative pour aider le Liban avec le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane (MBS), avec lequel il affirme avoir eu une discussion « sans tabou » sur les droits de l’homme.

Les retrouvailles avec l’homme fort de Riyad étaient très attendues, trois ans après le choc provoqué par l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi dans le consulat du royaume à Istanbul. « Nous avons parlé de tout sans aucun tabou. Et nous avons pu évoquer évidemment la question des droits de l’homme (...) et cela a été un échange direct », a déclaré Emmanuel Macron. « Les prochaines semaines et les prochains mois nous permettront de voir si nous avançons sur ce sujet. »

Riyad avait affirmé que l’assassinat de Khashoggi avait été commis par des agents saoudiens ayant agi seuls mais un rapport des services de renseignements américains accuse le prince héritier de l’avoir « validé », une accusation rejetée avec force par l’Arabie saoudite. Emmanuel Macron a justifié sa rencontre avec le prince héritier, l’une des premières pour un dirigeant occidental depuis cette affaire, parce que « le dialogue avec l’Arabie saoudite est une nécessité » en raison de son « poids démographique, économique, historique et religieux ». Les deux dirigeants ont, a rapporté M. Macron, « longuement parlé » du Liban au cours de leur entretien au palais royal de Djeddah (Ouest) avant d’appeler ensemble au téléphone le Premier ministre libanais Nagib Mikati, pour tenter de trouver une issue à la brouille diplomatique entre Beyrouth et Riyad (voir page 2).

Dans un communiqué publié hier, la France et l’Arabie saoudite ont par ailleurs exprimé leur volonté de poursuivre la mise en œuvre d’un partenariat économique équilibré et dressé la liste de leurs convergences sur le plan diplomatique, vis-à-vis du Proche-Orient et de l’Iran notamment. Les deux pays ont par ailleurs confirmé leur soutien aux résolutions de l’ONU pertinentes et à l’initiative de paix arabe garantissant le droit des Palestiniens à l’instauration d’un État dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale.

Un voyage utile

M. Macron s’est déclaré satisfait de sa tournée qui l’a mené en deux jours aux Émirats arabes unis, au Qatar et en Arabie Saoudite. « C’était un voyage utile » car « notre présence ici, dans ce moment géopolitique, était importante », a-t-il déclaré, alors que les pays du Golfe cherchent à diversifier leurs interlocuteurs avec l’attention américaine désormais tournée vers l’Asie. Son escale à Dubaï lui a permis d’acter un accord historique pour l’acquisition par les Émirats de 80 avions de combat Rafale – commande record pour l’avion de chasse entré en service en 2004 – pour 14 milliards d’euros. D’autres contrats militaires (hélicoptères et armements) ont fait grimper le total à 17 milliards d’euros.

En Arabie, Airbus fournira 26 hélicoptères civils à une société saoudienne, tandis que Veolia a remporté un contrat de gestion des services d’eau potable de Riyad, ont annoncé samedi les deux groupes. Veolia a aussi étendu ses liens avec le géant pétrolier Saudi Aramco. Il devient son « partenaire exclusif » pour le traitement de ses déchets industriels et banals, soit 200 000 tonnes par an venant s’ajouter aux 120 000 tonnes de déchets dangereux déjà pris en charge par le groupe français. À Doha, Emmanuel Macron a « remercié » le Qatar d’avoir organisé l’évacuation de 258 Afghans de leur pays, désormais aux mains des talibans, et « menacés en raison de leurs engagements » ou « de leurs liens avec la France ». Ces réfugiés doivent être rapatriés vers l’Hexagone après être passés par l’émirat.

Source : AFP

Le président français Emmanuel Macron a terminé samedi sa tournée express dans le Golfe en lançant une initiative pour aider le Liban avec le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane (MBS), avec lequel il affirme avoir eu une discussion « sans tabou » sur les droits de l’homme.Les retrouvailles avec l’homme fort de Riyad étaient très attendues, trois ans...

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