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Dernières Infos - Crise au Liban

Le Hezbollah se dit "ouvert" à une réactivation du Conseil des ministres


Le Hezbollah se dit

Le député du Hezbollah Hassan Fadlallah (g) lors d'un évènement environnemental, le 4 décembre 2021. Photo ANI

Au lendemain de la démission du ministre libanais de l'Information, Georges Cordahi, dans l'espoir de régler la crise diplomatique avec les pays du Golfe, le député du Hezbollah, Hassan Fadlallah, a affirmé, samedi, que le parti chiite est "ouvert" à une réactivation du Conseil des ministres, qui ne s'est plus réuni depuis le 12 octobre.

Le gouvernement de Nagib Mikati, formé le 10 septembre, est paralysé par des tensions politiques concernant l'enquête sur les explosions au port de Beyrouth et la crise avec le Golfe. Les ministres du Hezbollah, et ceux de son allié chiite Amal, s'opposaient jusque-là à la tenue de réunions gouvernementales si le juge en charge de l'enquête n'était pas déssaisi.

"Le Hezbollah œuvre pour que le gouvernement réussisse. Nous étions et sommes toujours ouverts à toutes les solutions qui mènent à la reprise des réunions du Conseil des ministres", a déclaré M. Fadlallah, lors d'un événement environnemental, selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). "Nous voulons que le gouvernement, réuni, se mette au travail. Les personnes concernées ont un chemin clair à suivre, et disposent de solutions auxquelles elles peuvent recourir pour sortir de la crise du gouvernement, qui ne se réunit pas pour des raisons désormais connues". Le député n'a pas toutefois nommé ceux qu'il vise dans ses propos.

Pour sa part, le ministre de l'agriculture, Abbas Hajj Hassan (Amal), a souligné, lors d'un entretien radio, que "tous les moteurs s'activent aujourd'hui dans la même direction, afin d'ajuster le travail du gouvernement". "Les efforts sont là, et nous plaçons nos espoirs sur les heures et les jours à venir", a-t-il noté, espérant que les mesures prises et les médiations effectuées soient de bon augure et mènent à des "éclaircies très prochainement". M. Hajj Hassan a également plaidé en faveur d'une "reprise des réunions du gouvernement", qui doit "trancher au sujet de certaines affaires et leur jeter les bases pour la prochaine période". 

Le ministre libanais de l'Information, Georges Cordahi, dont des propos sur l'intervention de la coalition saoudienne dans la guerre du Yémen a déclenché une crise diplomatique avec les monarchies du Golfe, a démissionné vendredi pour faciliter une résolution de la crise avant la visite du président français Emmanuel Macron dans le royaume wahhabite. Il n'y a cependant aucune garantie immédiate que sa démission améliorerait les relations du Liban avec les États du Golfe, devenues de plus en plus tendues ces dernières années en raison de l'influence croissante du Hezbollah.

Il n’y a aucune garantie non plus que cette démission ouvrira la voie à un règlement plus large de la crise gouvernementale liée, elle, au sort du juge Tarek Bitar. Le cabinet est, en effet, boycotté depuis le 12 octobre par les ministres du tandem Hezbollah-Amal, qui conditionnent leur retour au dessaisissement de ce magistrat chargé de l’enquête sur le drame du port. Mais selon un observateur politique, il n’y a pas de coïncidence au Liban. Pour lui, l’épilogue de l’affaire Cordahi ne peut complètement être détaché de la convocation par le président du Parlement, Nabih Berry, à une séance plénière le mardi 7 décembre au palais de l’Unesco. Si, officiellement, cette séance vise à étudier et adopter une série de projets de lois en suspens – notamment concernant des amendements au projet ESSN de la Banque mondiale devant venir en aide aux familles défavorisées, ainsi que le dossier de la carte d’approvisionnement –, il est possible qu’elle soit aussi l’occasion de mettre sur le tapis le dossier épineux de l’enquête du port, ajoute l’observateur. 

Au lendemain de la démission du ministre libanais de l'Information, Georges Cordahi, dans l'espoir de régler la crise diplomatique avec les pays du Golfe, le député du Hezbollah, Hassan Fadlallah, a affirmé, samedi, que le parti chiite est "ouvert" à une réactivation du Conseil des ministres, qui ne s'est plus réuni depuis le 12 octobre. Le gouvernement de Nagib Mikati, formé le 10...