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Politique - Législatives au Liban

Aoun : Pas d'élections le 27 mars, mais le 8 ou le 15 mai 2022

Le chef de l'Etat déclare, dans un entretien au quotidien al-Akhbar, qu'il ne remettra pas le pouvoir présidentiel "au vide". 

Aoun : Pas d'élections le 27 mars, mais le 8 ou le 15 mai 2022

Le président libanais Michel Aoun. Photo d’archives/Dalati et Nohra

Le président Libanais, Michel Aoun, a affirmé qu'il ne signera pas le décret de convocation du collège électoral pour des élections législatives le 27 mars prochain, et qu'il n'approuvera que les dates du 8 ou du 15 mai 2022, tout en se prononçant contre la prorogation de la présente législature, selon des propos rapportés vendredi par le quotidien libanais al-Akhbar, proche du Hezbollah.

"Je ne signerai pas de décret convoquant le collège électoral à un scrutin le 27 mars (...) Je n'accepterai que deux dates pour les élections, le 8 ou le 15 mai", a ajouté le chef de l'Etat". Après le 15 mai, il ne restera plus qu'une semaine avant l'expiration du mandat de la Chambre, le 21 mai ."Un nouveau Parlement devrait donc être élu avant cette date", a indiqué le président libanais.

Expliquant les motifs de son refus d'avancer la date du scrutin, M. Aoun a fait valoir que certains jeunes risquent d'être privés de leur droit de voter, ainsi que les conditions climatiques du mois de mars, notamment dans les régions montagneuses.

"Pas de prorogation"
Concernant le recours en invalidation présenté devant le Conseil constitutionnel par le Courant patriotique (CPL), le parti qu'il avait fondé, M. Aoun a dit "parier sur le Conseil constitutionnel" pour trancher la question, tout en s'opposant à toute prorogation de la législature. "Pas de prorogation. Nous avons encore le temps jusqu'au 8 mai", a-t-il souligné, estimant qu'il n'y a pas de raisons pour ne pas tenir les législatives.

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Contrairement à la  volonté du chef de l'État, le président du Parlement, Nabih Berry, et ses alliés veulent que la consultation populaire se tienne en mars, en arguant du fait que le mois de jeûne du Ramadan tombe en avril, ce qui risque d'impacter la campagne électorale des candidats musulmans. Le 28 octobre dernier, le Parlement avait amendé la loi électorale pour avancer la date du scrutin, mais le chef de l'Etat avait rejeté cet amendement, ainsi que d'autres relatifs notamment aux modalités de vote des émigrés, avant qu'il ne soit de nouveau validé par la Chambre.

Le recours présenté par les députés aounistes a fait craindre un report de la consultation populaire. "Les élections seront organisées", a affirmé, pour sa part, le chef du CPL et gendre de Michel Aoun, Gebran Bassil, dans un entretien au quotidien koweïtien al-Qabas. "Celui qui veut torpiller les élections, c'est celui qui manipule la loi", a-t-il affirmé, dans une critique implicite de M. Berry, avec qui M. Aoun est à couteaux tirés. "Le recours n'influera pas sur les législatives", a-t-il estimé, précisant que la question sera tranchée le 17 décembre et que les législatives se tiendront le 8 mai. 

Pas de vide à la présidence
Pour ce qui est de la présidentielle prévue en octobre 2022, le chef de l’État n'y est pas allé par quatre chemins : "A la fin de mon mandat, je laisserai certainement la place, au palais de Baabda, à un président qui me succédera. Je ne remettrai pas le pouvoir au vide", a-t-il affirmé. La présidentielle nécessite qu'un nouveau Parlement soit élu, et M. Aoun n'a pas caché ses craintes sur ce plan : "Je crains que l'on ne parvienne pas à élire mon successeur, et le gouvernement sera alors obligé d'exercer les prérogatives du chef de l’État, conformément à la Constitution", a-t-il souligné, disant craindre que d'aucuns, qu'il n'a pas nommés, "veuillent créer un vide".

M. Aoun, dont le mandat avait débuté en 2016 après plus de deux ans de vacance de la présidence, a souligné, par ailleurs, qu'il "n'y aura plus dorénavant un président qui ne représente personne, mais il doit être l'émanation de sa base". Pendant deux ans, l'actuel président s'était employé à empêcher l'élection d'un autre candidat que lui-même, en arguant du fait qu'il était le candidat le plus représentatif des chrétiens. Il avait fini par obtenir, outre le soutien du Hezbollah, celui de son rival historique Samir Geagea, chef des Forces libanaises, et de Saad Hariri, leader du courant du Futur.

La crise diplomatique
Le chef de l’État a commenté, par ailleurs, la crise diplomatique avec les pays du Golfe, déclenchée par des propos polémiques du ministre de l'information, Georges Cordahi, sur le rôle de Riyad dans la guerre du Yémen. "J'ai affirmé, à plusieurs reprises, vouloir les meilleures relations avec l'Arabie saoudite. J'ai même plaidé pour leur institutionnalisation, afin qu'elles ne soient plus influencées par (des déclarations) individuelles", a-t-il affirmé. M. Aoun a rappelé qu'avant la brouille suscitée par les propos de M. Cordahi, le royaume wahhabite avait boudé le leader sunnite, Saad Hariri, allié local de longue date de Riyad, "avant d'arriver au 4 novembre 2017", lorsque le chef du courant du Futur avait été séquestré à Riyad et contraint d'annoncer sa démission de son poste de Premier ministre.

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"Par la suite, nous avons passé un an et demi à tenter de former un gouvernement, pour qu'il (Saad Hariri) puisse se réconcilier avec l'Arabie saoudite. Et quand il a échoué, il s'est récusé (le 15 juillet 2021, ndlr), a encore dit le président libanais, avant d'ajouter: "Aujourd'hui, le problème est là, mais il n'y a pas de médiation, parce que la solution doit commencer par un dialogue direct, rompu actuellement, même avec le Premier ministre (Nagib Mikati)", a-t-il regretté, faisant toutefois état de "signaux" sur lesquels nous travaillons, en espérant des résultats positifs". M. Aoun a tenu à préciser, par ailleurs, qu'il est lié au Hezbollah par "une entente" et "non une alliance", l'entente dite de Mar Mikhaël conclue en 2006.

Fin octobre, plusieurs monarchies du Golfe ont pris des mesures de rétorsion à l'égard du Liban, notamment l'Arabie saoudite, qui avait rappelé son ambassadeur et arrêté les importations libanaises. Dans des propos diffusés après le début de cette crise, le ministre saoudien des Affaires étrangères avait lié les décisions des pays du Golfe non seulement à la prise de position de M. Cordahi, mais aussi à la montée en puissance du Hezbollah pro-iranien sur la scène politique libanaise.

Concernant une éventuelle démission du ministre Cordahi, le chef de l'Etat a affirmé qu'il s'opposait à son limogeage, préférant que l'intéressé prenne une décision personnelle à ce sujet.


Le président Libanais, Michel Aoun, a affirmé qu'il ne signera pas le décret de convocation du collège électoral pour des élections législatives le 27 mars prochain, et qu'il n'approuvera que les dates du 8 ou du 15 mai 2022, tout en se prononçant contre la prorogation de la présente législature, selon des propos rapportés vendredi par le quotidien libanais al-Akhbar, proche du...

commentaires (17)

L’OLJ ne tient pas la promesse de son éditorialiste. Il continue à sacraliser les pourris en nous gavant de leurs discours niés illustres en en grand format, et leurs promesses macabres, mais prend le soin de censurer nos commentaires, certes incendiaires et violents mais qui reflètent le ras la bol des citoyens de ces vauriens intronisés responsables politiques entre eux qui continuent à nous jouer la comédie des discordances et des divergences alors qu’ils sont comme cul et chemise en coulisses à fomenter des scénarios pour anéantir le pays.

Sissi zayyat

16 h 41, le 20 novembre 2021

Tous les commentaires

Commentaires (17)

  • L’OLJ ne tient pas la promesse de son éditorialiste. Il continue à sacraliser les pourris en nous gavant de leurs discours niés illustres en en grand format, et leurs promesses macabres, mais prend le soin de censurer nos commentaires, certes incendiaires et violents mais qui reflètent le ras la bol des citoyens de ces vauriens intronisés responsables politiques entre eux qui continuent à nous jouer la comédie des discordances et des divergences alors qu’ils sont comme cul et chemise en coulisses à fomenter des scénarios pour anéantir le pays.

    Sissi zayyat

    16 h 41, le 20 novembre 2021

  • La pagaille a dorénavant un nom et un titre "Liban fort", qui pue plutôt que de fonctionner...

    Wlek Sanferlou

    22 h 26, le 19 novembre 2021

  • LE JOURNAL PROTEGE DE NOS LIBRES EXPRESSIONS ET CRITIQUES CELUI QUI NOUS A PROMIS L,ENFER OU NOUS NOUS DEBATTONS.

    LA LIBRE EXPRESSION, CENSUREE PARTI PRIS/ INTERET

    21 h 38, le 19 novembre 2021

  • UN ELEVE DE JARDIN D,ENFANT N,AURAIT PAS DIT DE TELLES...

    LA LIBRE EXPRESSION, CENSUREE PARTI PRIS/ INTERET

    21 h 27, le 19 novembre 2021

  • Quand on a bouffé l’argent des déposants et de la totalité des Libanais on peut bien leur faire enfiler des perles aussi ! Qui retient ce brave Pasdarzn ?

    PROFIL BAS

    20 h 58, le 19 novembre 2021

  • C’est quoi ces excuses à la noix? Lorsqu’il a fui vers l’ambassade de France en 1991… il a consulté la météo ? Depuis quand la météo est un obstacle au liban? Il se croit au Quebec? Même là-bas, les intempéries ne sont même pas prises en compte en hiver…

    LE FRANCOPHONE

    20 h 00, le 19 novembre 2021

  • Pour aller faire du ski tout l’hiver les conditions sont bonnes! Bizarre comme raison Le pire est que certains libanais le crois Pauvre Liban

    Staub Grace

    19 h 10, le 19 novembre 2021

  • C'est un comique notre président ou un amnésique ... il ne veut pas le vide que lui même a créer avant son triste mandat ...

    Zeidan

    17 h 50, le 19 novembre 2021

  • Il semble que Aoun a la nostalgie du vide qui l'a amené à Baabda, mais, tout en le refoulant par son omniprésence. Quand à la crise avec l'Arabie, ces paroles inutiles à propos des relations.. partent avec le vent tant qu'il n'a pas un mot effectif concernant Cordahi.

    Esber

    15 h 49, le 19 novembre 2021

  • Nous risquons d’assister à un remake des élections précédentes, report, blocage( on peut, par ailleurs se poser la question de savoir depuis quand ce président se soucie t il des jeunes ) il y a là une petite cuisine entre amis et pendant ce temps les mouvements contestataires qui se sont révélés depuis le 4 Août 2020 et qui se sont auto-baptisés révolutionnaires restent très peu visibles sur l’échiquier électoral . Pour autant, ils souhaiteraient à l’occasion des prochaines élections, remettre le couvert de la contestation, malheureusement il ne se dégage pas de dynamiques collectives qui auraient déjà du prendre une certaine ampleur, alors qu’à l’échelle individuelle le niveau de pauvreté est élevé et le rythme de l’émigration des jeunes sans volonté de retour s’est terriblement accéléré avec un climat social ambiant délétère. Nos « responsables » s’avèrent incapables de faire preuve d’autorité en laissant le choix notamment à un individu, ministre de l’information, parachever l’œuvre qui est de détruire un pays entier en se faisant complices des hezbollahis qui mènent une guerre d’un autre âge où l’avenir est brouillé par l’obscurantisme ambiant de leurs dirigeants . Tel un bateau ivre, le Liban va à la dérive, d’un coté une population, qui à 95 %, se débat et tente de survivre et de l’autre des élus dont l’amateurisme est fortement aggravé par une foncière malhonnêteté qui tentent d’utiliser tous les artifices afin de taire une vérité tellement évidente.

    C…

    15 h 43, le 19 novembre 2021

  • C’est la plus grande république bananière. Vraiment une mascarade !!!

    Elias

    14 h 49, le 19 novembre 2021

  • CENSURE PAR LES DEMOCRATES DE L,OLJ.

    LA LIBRE EXPRESSION, CENSUREE PARTI PRIS/ INTERET

    14 h 49, le 19 novembre 2021

  • Patience, patience...tot ou tard le CPL va être effacer...

    Jack Gardner

    13 h 28, le 19 novembre 2021

  • Le jeux de dupes, ils font exprès, Hezbollah et Aoun de faire semblant d'être en désaccord afin de faire sauter les élections. Leur but ultime: rester au pouvoir, avec ou sans couverture legal, il n en sont plus a cela prêt.

    Aboumatta

    12 h 10, le 19 novembre 2021

  • Dans ce cas, il faut proroger la date des inscriptions à l’étranger.

    Wow

    12 h 08, le 19 novembre 2021

  • Que dire?? Franchement, craignant une censure de l’OLJ… , je n’en citerai aucun….. Cependant tous les noms d’oiseaux qui vous passeront par l’esprit ??? Ces noms représentent à peine 1% de ce qu’il faudra citer et dire…

    LE FRANCOPHONE

    11 h 43, le 19 novembre 2021

  • Il lève les doigt comme son mentor !!!!!

    Kelotamam

    11 h 37, le 19 novembre 2021

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