Le président de l’Association des banques, Salim Sfeir, a une nouvelle fois plaidé hier en faveur de la mise en place d’un contrôle des capitaux dans le pays, miné par un effondrement économique et financier depuis plus de deux ans, afin de « protéger les droits des déposants », alors que les banques imposent depuis le début de la crise des restrictions illégales sur les fonds de leurs clients.
Au cours d’une réunion avec le Premier ministre Nagib Mikati, le président de l’ABL, accompagné d’une délégation, a souligné la « nécessité de protéger les droits des déposants, notamment au vu de la dépréciation de la livre libanaise qui a aggravé les pertes des Libanais et décimé leur pouvoir d’achat ». La livre libanaise, toujours officiellement indexée au taux de 1 505,7 livres pour un dollar, s’échangeait hier à un taux de plus de 23 000 sur le marché parallèle. Salim Sfeir a dans ce contexte insisté sur la nécessité « d’adopter la loi du contrôle des capitaux afin de préserver l’argent qui se trouve toujours dans le pays et de protéger les droits des petits déposants ».
La réunion des commissions parlementaires des Finances et du Budget et de l’Administration et de la Justice au sujet du contrôle des capitaux, prévue mercredi, a été reportée à une date ultérieure, alors que le texte est à l’étude depuis plusieurs mois. La proposition de loi, qui encadre strictement le retrait et le transfert de devises, avait été mise au point par le président de la commission parlementaire des Finances et du Budget, Ibrahim Kanaan, en mai dernier, plus d’un an après le début de la pire crise économique et financière dans le pays. Elle n’a toujours pas été avalisée par le Parlement. Depuis la fin de l’été 2019, les titulaires de comptes bancaires au Liban sont en grande partie incapables d’accéder à leurs dépôts en dollars, en raison de restrictions informelles imposées par les banques commerciales sur les retraits et transferts en devises, comme dans la monnaie nationale.
Salim Sfeir a aussi indiqué qu’il est nécessaire de restructurer la dette et d’unifier le taux de change afin de pouvoir déterminer « l’ampleur des pertes pour ensuite y remédier », alors que le secteur bancaire « dépend » du plan du gouvernement supposer définir les voies de sortie de la crise. Il a aussi informé le Premier ministre que « les banques sont prêtes à octroyer des crédits au secteur privé à condition qu’il y ait une loi garantissant le remboursement des prêts dans la même devise ». De son côté, le chef du gouvernement a assuré que « toute solution globale aux crises économique et financière sera envisagée en coopération avec les parties concernées, dont l’ABL ».
Et oui ils sont plus que gentils Ils ne sont que des louos et nous prennent pour des brebis
20 h 21, le 19 novembre 2021