En raison de "l'instabilité persistante", Londres déconseille les voyages non-essentiels au Liban

La Grande-Bretagne a déconseillé mardi tous les voyages "non-essentiels" au Liban en raison de l'"instabilité persistante" dans le pays, qui souffre depuis deux ans d'une grave crise socio-économique. 

Selon une mise à jour des recommandations de voyage publiée par le Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth britannique, Londres "déconseille les voyages non-essentiels au Liban" en raison de "l'instabilité permanente" et rappelle que, dans certaines régions, tous les types de voyages sont déconseillés.

"Le Liban vit une crise économique prolongée et sévère. La situation est imprévisible et pourrait se détériorer sans avertissement préalable", écrit la diplomatie britannique, qui relève également les pénuries de "produits de première nécessité" comme le pétrole, les médicaments et certains aliments, ainsi que le rationnement de l'électricité. Selon Londres, l'effondrement économique a provoqué une hausse de la criminalité, y compris les vols à la tire et le harcèlement sexuel dans les espaces publics.

Depuis le début de la crise libanaise à l'automne 2019, la livre libanaise a perdu quelque 90% de sa valeur face au dollar, alimentant une inflation à trois chiffres. Et 78% des Libanais vivent sous le seuil de pauvreté, contre moins de 30% avant la crise, selon les Nations Unies.

Le texte de mise en garde publié par le Foreign Office évoque par ailleurs le risque d'un "conflit avec Israël qui pourrait se déclencher sans avertissement et provoquer une escalade rapide de la violence", ainsi que les risques d'attentat terroristes. 

Londres rappelle en outre que tout déplacement dans les camps de réfugiés palestiniens à travers le Liban, ainsi qu'à proximité de la frontière syrienne dans la Békaa et le Akkar, dans la banlieue-sud de Beyrouth, à Tripoli et dans certaines régions du Sud est vivement déconseillé.