Plusieurs cargaisons de carburant devraient bientôt être livrées à EDL

Alors que certains Libanais commencent à ressentir une légère amélioration au niveau de l’approvisionnement en courant fourni par l’établissement public Électricité du Liban (EDL), celui-ci s’apprête à recevoir plusieurs cargaisons de carburant dans les prochains jours. Une première, du gasoil importé par la société ZR Energy DMCC, devrait ainsi être livrée demain a indiqué à L’Orient-Le Jour la Direction du pétrole, au sein du ministère de l’Énergie et de l’Eau.

L’émiratie ZR Energy DMCC avait remporté l’appel d’offres lancé le 13 octobre dernier par la Direction des adjudications (DDA) pour l’importation de 35 000 tonnes de ce carburant. La société avait alors présenté un prix de 33,49 dollars par tonne hors TVA, alors que celui de son seul concurrent, également basé aux Émirats arabes unis, BB Energy (Gulf) DMCC, était de 37,92 dollars. Ces prix correspondent au supplément par tonne facturé par chaque prestataire et qui doit s’ajouter au prix du carburant fixé selon les cours du marché (le USLD Platts Price) à la date précisée dans le cahier des charges.

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En plus du gasoil, la DDA avait aussi lancé deux autres appels d’offres pour l’importation de 30 000 tonnes de fuel-oil grade A et de 35 000 tonnes de fuel-oil grade B. Ces procédures avaient toutes les deux été remportées par la société suisse Rhomax International AG, en proposant respectivement des offres de 27,68 dollars et de 32,44 dollars par tonne hors TVA. Ces quantités sont supposées être prochainement livrées puisque, fin octobre, le délai prévu était d’une dizaine de jours, suivant des informations obtenues par L’Orient-Le Jour.

Selon les estimations, ces trois commandes absorbent l’essentiel de l’enveloppe de 100 millions de dollars que la Banque du Liban (BDL) a octroyée à EDL en échange d’environ 150 milliards de livres (au taux officiel de 1 507,5 livres pour un dollar).

Fuel irakien

En parallèle, le Liban devrait aussi pouvoir compter prochainement sur des cargaisons en échange de son approvisionnement mensuel de fuel irakien pour novembre. La Direction du pétrole a ainsi indiqué que c’est la société émiratie Coral Energy DMCC qui a remporté, fin octobre, le troisième appel d’offres consistant à échanger 60 000 tonnes de fuel irakien, inutilisable par les centrales d’EDL de par sa forte teneur en soufre, contre 16 250 tonnes de fuel-oil grade B et 26 000 tonnes de gasoil. Selon les délais communiqués, la première cargaison est supposée arriver avant le 15 novembre, tandis que la seconde est prévue entre les 15 et 21 novembre.

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Trois autres sociétés étaient aussi en lice : l’émiratie ENOC, vainqueur des deux précédents appels d’offres, la koweïtienne IPG (Independant Petroleum Group) et l’omanaise OQ. Lors de ces deux derniers appels d’offres, le Liban avait respectivement reçu 31 000 tonnes de gasoil et 30 000 tonnes de fuel-oil grade B en septembre, puis 45 000 tonnes de gasoil en octobre, en échange de 85 000 et 60 000 tonnes de fuel irakien.

En tout, ce sont 12 appels d’offres pour des swaps de ce genre qui doivent avoir lieu sur une période d’un an et pour une quantité totale d’un million de tonnes de fuel irakien. En contrepartie, le Liban s’était engagé à fournir des services – sans donner plus de précisions – selon les termes de l’accord conclu le 23 juillet dernier.

Dans ce cadre, et dans l’objectif de fournir « cinq heures » de courant supplémentaires à court terme, le Premier ministre libanais, Nagib Mikati, avait indiqué en début de semaine vouloir recevoir les quantités restantes dans un délai réduit de « cinq mois ». En outre, les Premiers ministres et les ministres de l’Énergie libanais et irakiens sont déjà en discussions afin d’étudier la possibilité d’élargir les termes de cet accord.

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En temps normal, les centrales thermiques d’EDL, dont une partie des unités de production doit être réhabilitée, consomment trois millions de tonnes de carburant par an, pour une capacité totale de 1 500 mégawatts (MW).