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Agenda - Initiative

Des cèdres pour les fils et filles de mère libanaise

La Banque BEMO met à l’honneur ces Libanais privés de la nationalité car nés de père étranger. Ils seront une centaine à avoir un arbre à leur nom à Ouyoun es-Simane.

Des cèdres pour les fils et filles de mère libanaise

Photo Bigstock

Pour son dernier projet en date, la Banque BEMO a décidé de mettre en lumière la cause du droit de la Libanaise à octroyer sa nationalité à ses enfants nés de père étranger. Son initiative « Retour à nos racines du cèdre » consistera à planter 100 cèdres dans la région de Ouyoun es-Simane (Kfardebiane, Haut-Kesrouan) qui porteront le nom de 100 personnes de mère libanaise et de père étranger, et qui n’ont jamais pu obtenir la nationalité. Les noms des 100 personnes, qui seront choisies parmi les résidents à l’étranger, seront tirés par loterie le 22 novembre courant, jour de l’Indépendance, parmi des personnes qui se seraient inscrites au préalable sur le site de la banque (voir plus bas). Le projet est mis en place en collaboration avec l’association écologique « Jouzour Loubnan », qui se spécialise dans le reboisement durable.

« La richesse du Liban, c’est le nombre incroyable de personnes qui ont des origines libanaises dans le monde. En ne leur accordant pas le droit à la nationalité, notamment celles dont seule la mère est libanaise, le Liban perd une grande partie de sa richesse », affirme le PDG de la Banque BEMO, Riad Obeji, à L’OLJ.

En effet, malgré le préambule de la Constitution qui souligne que le Liban est un membre fondateur des Nations unies dont l’article 15 de la Charte stipule que « nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité », et malgré l’article 7 de la Constitution qui consacre le principe d’égalité des citoyens devant la loi, les mères libanaises restent privées du droit de transmettre leur nationalité à leurs enfants nés d’une union avec un père étranger. La seule loi sur la nationalité date de 1925 et définit « comme libanais tout enfant né de père libanais ». Les enfants des Libanaises sont ainsi traités comme des étrangers par leur propre pays.

« Si nombreux qu’ils reboiseraient le Liban »

Et c’est pour réparer quelque peu cette injustice que la Banque BEMO a conçu son projet. M Obeji précise qu’« offrir un cèdre à ces personnes est une manière de leur prouver que nous sommes redevables à chacune d’elles et de leur montrer que nous les soutenons ». Ainsi, l’initiative cherche à rappeler à ces Libanais privés de la nationalité de leur mère, à laquelle ils sont souvent attachés et qui viennent régulièrement en aide à leur pays d’origine, notamment durant l’actuelle crise économique, qu’ils ont toujours leur place dans la terre de leurs ancêtres, poursuit-il.

Dans un communiqué à propos de ce projet, la Banque BEMO estime que ces fils et filles de mère libanaise résidant à l’étranger sont si nombreux que « s’il fallait planter un cèdre pour chacun/e d’entre eux/elles, le Liban entier et peut-être une grande partie du Moyen-Orient seraient couverts de ces arbres ».

« Nous cherchons à dire au Libanais que même s’il vit à l’étranger, il lui reste des origines et des racines ici, conclut M. Obeji. En cela, il ressemble au cèdre qui a de très profondes racines et des ramures qui s’étendent au loin. Nous espérons que les personnes tirées au sort viendront au Liban voir le cèdre planté en leurs noms. »

Outre son objectif social, le projet joue un rôle écologique et participe au reboisement et à la protection de la nature libanaise. L’initiative de la BEMO s’inscrit dans le cadre du thème choisi par la banque pour l’année 2021, « année de l’Espérance ».

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Pour son dernier projet en date, la Banque BEMO a décidé de mettre en lumière la cause du droit de la Libanaise à octroyer sa nationalité à ses enfants nés de père étranger. Son initiative « Retour à nos racines du cèdre » consistera à planter 100 cèdres dans la région de Ouyoun es-Simane (Kfardebiane, Haut-Kesrouan) qui porteront le nom de 100 personnes de mère...