Le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Houssam Zaki, est attendu lundi au Liban à la tête d'une délégation diplomatique, afin de jouer le rôle de médiateur dans la sévère crise diplomatique entre Beyrouth et Ryad déclenchée par les propos polémiques du ministre libanais de l'Information, Georges Cordahi, sur l'intervention de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite au Yémen.
"Une délégation de la Ligue arabe se rendra à Beyrouth lundi pour aborder la crise entre le Liban et les pays du Golfe, provoquée par les commentaires critiques d’un ministre sur l’intervention menée par les Saoudiens au Yémen", rapporte l'agence Reuters en citant une source officielle. "La délégation sera dirigée par le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Houssam Zaki', poursuit-elle.
L'Arabie saoudite a rappelé son ambassadeur au Liban et demandé à son homologue libanais de partir, à la suite des propos du ministre Cordahi, et trois autres pays du Golfe, les Émirats arabes unis, Bahrein et le Koweït ont pris des mesures de rétorsion à l'égard du Liban.
Dans une émission télévisée enregistrée le 5 août et diffusée le 25 octobre dernier, Georges Cordahi, qui n'était pas à l'époque membre du gouvernement, avait qualifié d'''absurde" la guerre menée depuis 2015 au Yémen par une coalition militaire en appui au gouvernement, et estimé qu'il "était temps qu'elle s'arrête". Il avait ajouté que les rebelles houthis, soutenus par l'Iran, se défendaient "face à une agression extérieure" et que "leurs maisons, leurs villages, leurs mariages et leurs enterrements étaient régulièrement bombardés" par la coalition.
M. Cordahi , soutenu par le Hezbollah, refuse de démissionner bien que le Premier ministre, Nagib Mikati, l'ait appelé à "privilégier l’intérêt national".
Les plus commentés
Au royaume de France, la Palestine muselée
Geagea : Le Hezbollah doit se retirer à l'intérieur du Liban et céder la place à l'armée
« L'élargissement de l'agression israélienne entraînera une riposte plus élargie », avertit le Hezbollah