Photo AFP / MAHMOUD ZAYYAT
Le ministère de l’Économie et du Commerce a publié mercredi une nouvelle liste des tarifs et des poids du pain libanais (rabta), comme il le fait régulièrement depuis le début de la crise économique que traverse le Liban depuis deux ans. Toutefois, au lieu du petit et du grand paquet, ce dernier devient désormais un paquet moyen face à un paquet pesant plus d’un kilo.
Dans le détail, dès aujourd’hui, ce grand paquet de pain blanc est vendu en boulangerie à 9 000 livres libanaises et à 9 500 livres dans les commerces, pour un poids minimal de 1 200 grammes. Le paquet désormais moyen est réduit à 810 grammes a minima (au lieu de 850 précédemment) et se vend en boulangerie à 6 500 livres et à 7 000 livres dans les commerces, soit des prix inchangés mais constituant une hausse de 4,93 % en prenant en compte la différence de poids, selon nos calculs. Enfin, le petit paquet de pain se vend, lui, à 4 500 livres en boulangerie et à 5 000 livres dans les commerces, des prix également inchangés mais pour un poids minimal de 380 grammes (au lieu de 400 précédemment) et donc une augmentation de 5,26 %, selon nos calculs. À noter qu’au kilo, c’est le grand paquet qui devient le moins cher, suivi par le moyen et par le petit.
Selon le communiqué, ces prix sont basés sur le taux de change entre la livre et le dollar mais aussi sur l’augmentation des prix des carburants et ceux du cours du blé sur le marché mondial ainsi que sur la pénurie en électricité dans le pays. Les prix du sucre, de la levure, du sel et du sac plastique entrent également dans la tarification du pain libanais, alors que la Banque du Liban subventionne les importations de blé à 100 % au taux officiel (1 507,5 livres le dollar, contre un taux oscillant dernièrement autour des 20 000 et 21 000 livres sur le marché parallèle). Avant la crise, les tarifs des deux paquets de pain, le petit et le moyen, étaient fixés à 1 000 livres et 1 500 livres, respectivement. Mi-octobre, il s’agissait de la hausse la plus brutale du prix du pain au Liban depuis le début de la crise entamée à la fin de l’été 2019. En une semaine à peine, les nouveaux tarifs des paquets de pain libanais avaient fait exploser les compteurs avec une augmentation oscillant autour de 40 %, soit la plus importante depuis juillet dernier (d’environ 30 %).
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Les libanais sont réduits à subir les variations des prix des denrées essentielles fixées par ces voleurs qui eux se goinfrent avec l’argent du peuple sans se soucier des prix qui flambent chaque jour, puisque leur régent est bien au chaud et qu’ils utilisent leur salaires mirobolants à ne rien faire pour subvenir aux besoins de leurs familles sans aucun remord ni empathie pour ceux qu’ils ont affamé. Mais soyez sûrs que votre fin ne sera pas aussi reluisante que vos débuts car, bien mal acquis ne profite jamais.
Sissi zayyat
12 h 52, le 04 novembre 2021