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Économie - Maison d’hôte

Dar Nour voit le jour à Chabtine

Dar Nour voit le jour à Chabtine

La propriétaire Nour Farra Haddad a investi environ 450 000 dollars dans le projet Dar Nour. Photo DR

À 15 kilomètres de Batroun (Liban-Nord), dans le village de Chabtine, une maison d’hôte a ouvert ses portes cet été. Dar Nour, une maison traditionnelle en pierre, peut accueillir jusqu’à 15 personnes et dispose de quatre chambres avec salles de bains privées. Le toit de la maison d’hôte qui donne sur les collines de Batroun a été aménagé pour accueillir des événements privés allant jusqu’à 80 personnes.

« J’ai toujours rêvé d’avoir une maison d’hôte que je pourrais restaurer. C’est une maison très simple, située dans un village et une région riches en patrimoine historique et religieux. J’ai eu un coup de cœur il y a plusieurs années pour cette bâtisse en très mauvais état et j’ai pris un an pour la restaurer », explique la propriétaire Nour Farra Haddad qui a investi environ 450 000 dollars dans ce projet.

Les touristes étrangers doivent compter entre 75 et 100 dollars la nuit pour deux personnes, petit déjeuner inclus. Les résidents libanais bénéficient, eux, d’une réduction de 25 %. Une table d’hôte, Jlal el-Dar, est à la disposition des visiteurs de la région. Elle propose une carte réduite de plats du terroir réalisés par des cuisiniers locaux. Il faut compter entre 130 000 et 250 000 livres par personne pour un repas.

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« Nous ne visons pas spécialement la clientèle la plus fortunée, mais plutôt la classe moyenne qui n’a plus les moyens de partir à l’étranger et qui recherche de l’authenticité. Le marché des maisons d’hôte a eu tendance à évoluer vers le luxe ces dernières années alors qu’il y a une demande chez d’autres segments de la population. Nous travaillons main dans la main avec les producteurs et les artisans de la région pour offrir à nos visiteurs une expérience immersive », ajoute Nour Farra Haddad.

La première saison estivale de Dar Nour a été tumultueuse. Après un taux d’occupation de 70 % en plein cœur de l’été, l’activité a brutalement chuté à la fin du mois d’août. Pendant au moins trois semaines, la pénurie d’essence a contraint la quasi-totalité des visiteurs à annuler leurs réservations. « L’activité reprend timidement à présent. Mais on se rend compte que la hausse des coûts, en général, et celle de l’essence, particulièrement, sont une barrière pour de nombreux clients », indique Nour Farra Haddad.

Développer le tourisme rural

La propriétaire n’a pas suivi un parcours classique dans le secteur de l’hôtellerie. Elle a validé un doctorat en anthropologie religieuse à l’Université libanaise, où elle continue de faire des recherches, et enseigne à l’Université Saint-Joseph. Militante de la première heure pour un tourisme durable et pour une mise en valeur du patrimoine religieux libanais, elle a écrit deux guides consacrés au tourisme rural et a fondé la société de conseil Neos, en 2008, à travers laquelle elle organise des activités et participe à des projets de tourisme équitable auprès du ministère, d’organisations non gouvernementales et de municipalités. Elle est aussi à l’origine de l’application mobile gratuite Holy Lebanon, qui recense la plupart des sites religieux du pays et propose des parcours et des hébergements peu connus du grand public.

« Il reste beaucoup à faire pour que les richesses touristiques cachées de ce pays soient reconnues à leur juste valeur. Hélas, la conjoncture économique qui se greffe à la crise sanitaire n’est pas propice à un tel développement. Il y a aussi un manque criant de marketing et de communication autour de certains projets qui devraient être accompagnés par les pouvoirs publics. Le tourisme rural ne se limite pas à quelques maisons d’hôte hors de prix », analyse Nour Farra Haddad.

Cet article réalisé dans le cadre d’un partenariat avec Hodema Consulting Services n’a aucune vocation promotionnelle. Ce rendez-vous hebdomadaire sera consacré au secteur de la restauration et de l’hôtellerie qui continue, malgré tout, de se battre.


À 15 kilomètres de Batroun (Liban-Nord), dans le village de Chabtine, une maison d’hôte a ouvert ses portes cet été. Dar Nour, une maison traditionnelle en pierre, peut accueillir jusqu’à 15 personnes et dispose de quatre chambres avec salles de bains privées. Le toit de la maison d’hôte qui donne sur les collines de Batroun a été aménagé pour accueillir des événements privés...

commentaires (2)

Bravo et belle arrière-saison, l'automne est merveilleux au Liban.

Christine KHALIL

12 h 03, le 16 octobre 2021

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Commentaires (2)

  • Bravo et belle arrière-saison, l'automne est merveilleux au Liban.

    Christine KHALIL

    12 h 03, le 16 octobre 2021

  • Excellente initiative qu’on nous montre l initiative libanaise qui refuse de mourir Bravo Leila Shahid

    Chahid Leila

    08 h 42, le 16 octobre 2021

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