Le diplomate français Pierre Duquesne en tournée auprès des dirigeants libanais

L’ambassadeur français chargé de la coordination du soutien international au Liban, Pierre Duquesne, est arrivé lundi à Beyrouth afin de s'entretenir avec les dirigeants libanais, une tournée au cours de laquelle il a été notamment reçu par le ministre des Travaux publics et des Transports, Ali Hamiyé.

Il y a quelques jours, Ali Hamiyé avait plaidé pour un don de bus de la part de pays amis, notamment la France, afin de tenter de résoudre la crise des transports aggravée par les pénuries de carburants. Les réunions organisées dernièrement par le ministre libanais tournent également autour des différents projets de réhabilitation du port de Beyrouth, détruit il y a quatorze mois par une gigantesque explosion, qui a fait 220 morts et des milliers de blessés. 

Les entretiens de M. Duquesne se sont déroulés en l'absence des médias et, jusqu'à présent, aucune déclaration n'a filtré sur le contenu des discussions. La visite du diplomate français, qui doit se poursuivre jusqu'à vendredi, a été organisée alors que le Liban souffre depuis 2019 d'une crise socio-économique inédite qui a poussé 78% de la population dans la pauvreté. Une situation qui s'est grandement aggravée en raison d'une crise politique qui a duré 13 mois avant de déboucher sur la naissance du gouvernement de Nagib Mikati.

Pierre Duquesne s'était rendu au Liban en juillet dernier afin de faire le suivi de l’aide française, de continuer à mobiliser les partenaires internationaux et de recenser les besoins en amont de la conférence de soutien au peuple libanais qui avait été organisée le 4 août dernier, un an après les explosions meurtrières au port de Beyrouth.

La France est impliquée de près dans les efforts visant à faire sortir le Liban de la crise qu'il traverse. Le 1er septembre 2020, moins d'un mois après l'explosion meurtrière au port de Beyrouth, et lors d'une 2ème visite au Liban, le président français, Emmanuel Macron avait annoncé une feuille de route pour une sortie de crise au Pays du Cèdre. Cette feuille de route avait toutefois fait long feu face à une classe politique libanaise qui rechigne à lancer de véritables réformes.

Treize mois plus tard, en septembre dernier, ce sont finalement des contacts entre M. Macron et son homologue iranien, Ebrahim Raïssi, qui aurait finalement accéléré la formation du gouvernement Mikati, le 10 septembre.

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Dernièrement, la situation au Liban a été évoquée dans un entretien téléphonique entre M. Macron et le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammad Ben Salmane (MBS), le président français tentant de pousser Riyad à s'impliquer de nouveau dans le dossier libanais. Mais MBS aurait affirmé que la position de son pays vis-à-vis du Liban resterait la même tant que la mainmise du Hezbollah sur la classe politique demeurerait inchangée.