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Politique - Décryptage

Gouvernement : des opportunités internationales et régionales à saisir...

La semaine gouvernementale commence en force. Trois visites de ministres des Affaires étrangères, l’Allemand, le Chypriote et l’Iranien, et celle de l’émissaire français Pierre Duquesne sont prévues ces quelques jours et montrent qu’il existe désormais une nouvelle dynamique pour relancer le processus économique au Liban, après les longs mois de crise. Ces visites interviennent après celle du Premier ministre jordanien qui a passé près de 24 heures au Liban la semaine dernière et rencontré la plupart des responsables. En même temps, les négociations avec le Fonds monétaire international devraient être entamées au plus tôt parce qu’elles restent la clé du retour de l’aide internationale au Liban.

Dans le même contexte, le ministre de l’Énergie Walid Fayad est depuis hier au Caire où il doit avoir des entretiens importants avec les responsables au sujet du gaz égyptien et de son transport vers le Liban. D’autres voyages sont aussi prévus, pour M. Fayad mais aussi pour le Premier ministre qui se prépare à effectuer une tournée dans les pays arabes, notamment le Koweït, le Qatar et les Émirats arabes unis, ainsi bien sûr que l’Égypte et la Jordanie. L’Irak devrait aussi figurer sur son agenda, mais comme le pays entre dans une semaine électorale, le voyage à Bagdad devrait attendre un peu.

Tous ces déplacements vers le Liban et du Liban vers les pays arabes visent d’abord à montrer que le gouvernement Mikati compte frapper à toutes les portes possibles pour aider le pays à sortir de la crise dans laquelle il se débat. Ils montrent aussi que l’intérêt international et régional pour le Liban est en train de revenir lentement. Certes, des sources gouvernementales bien informées insistent sur le fait qu’il ne faut pas être trop optimiste et que la sortie de crise, si elle se précise, devrait prendre du temps. Mais, selon ces sources, si le gouvernement parvient à mettre le pays sur les rails de la solution, il aura accompli un grand pas positif.

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Toujours selon les sources précitées, il y a désormais une décision internationale claire de ne pas laisser le Liban sombrer dans le chaos total, mais cela ne signifie pas forcément qu’il pourra s’en tirer rapidement. Dans ce contexte, les sources gouvernementales bien informées confient que les tentatives de pousser l’Arabie saoudite à investir de nouveau au Liban n’ont pas encore abouti à des résultats positifs. Mais ce que les médiateurs essaient de faire actuellement, c’est de pousser les dirigeants saoudiens à lever leur veto et laisser ainsi les États arabes qui le souhaitent aider ce pays. C’est notamment le cas du Koweït et du Qatar ainsi que des Émirats, qui ont montré à plusieurs reprises une volonté d’aider le Liban, avant de se heurter au blocage saoudien.

D’ailleurs, les sources gouvernementales précitées se montrent cette fois plus confiantes qu’auparavant sur ce sujet. Elles misent sur trois éléments considérés comme annonciateurs d’une certaine détente dans la région. Il y a d’abord les progrès enregistrés dans les pourparlers entre les Saoudiens et les Iraniens qui se sont poursuivis la semaine dernière et qui auraient, selon les informations publiées dans les médias, enregistré un progrès important. Une amélioration des relations entre la République islamique d’Iran et le royaume wahhabite ne peut qu’avoir des conséquences positives sur la situation intérieure libanaise, les relations et les échanges économiques entre le Liban et son environnement arabe.

Le deuxième élément qui pousse les sources précitées à l’optimisme porte sur le feu vert américain qui aurait été donné à certains pays arabes, avec à leur tête la Jordanie, pour aider le Liban par le biais de la Syrie. Dans ce contexte, ces sources considèrent que les relations entre la Jordanie et la Syrie ne se seraient pas améliorées aussi rapidement s’il n’y avait pas un encouragement américain, même discret, dans ce sens. La Jordanie mène donc en quelque sorte le processus, mais celui-ci devrait s’étendre à d’autres pays arabes et le Liban ne pourra qu’en bénéficier.

Enfin, selon les sources gouvernementales, le cabinet mise aussi sur une reprise prochaine des négociations indirectes avec les Israéliens sur le tracé des frontières maritimes sous le parrainage des Nations unies et des Américains. Bien entendu, celles-ci ne seront pas faciles et il se peut que le Liban fasse l’objet de pressions importantes pour modifier sa position de principe, mais selon ces sources, le seul fait que les négociations reprennent est un signe positif. Et le Liban devra manœuvrer avec un mélange de fermeté et de prudence, car ce dossier est particulièrement délicat, mais il est aussi vital.

Pour ces sources, il y aurait donc des éléments positifs certains, mais ils ne suffisent pas à eux seuls à améliorer la situation des Libanais. Il faudrait encore que ceux-ci saisissent les opportunités et que le gouvernement procède aux réformes requises, sinon les détentes régionales qui s’annoncent n’auront que l’effet de simples calmants...

La semaine gouvernementale commence en force. Trois visites de ministres des Affaires étrangères, l’Allemand, le Chypriote et l’Iranien, et celle de l’émissaire français Pierre Duquesne sont prévues ces quelques jours et montrent qu’il existe désormais une nouvelle dynamique pour relancer le processus économique au Liban, après les longs mois de crise. Ces visites interviennent...

commentaires (7)

Savoureux " il y a inondation! ", en effet on était à deux doigts de se noyer.

Paul-René Safa

10 h 28, le 05 octobre 2021

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Commentaires (7)

  • Savoureux " il y a inondation! ", en effet on était à deux doigts de se noyer.

    Paul-René Safa

    10 h 28, le 05 octobre 2021

  • "Selon les sources", "d'après les sources", "disent les sources"...J'ai compté, le mot "sources" revient dix fois! Arrêtons, il y a inondation! Ce n'est pas un article d'analyse, mais une palinodie où les supputations, les conjectures, les suppositions, les extrapolations, les surestimations, la surinterprétation de certains faits tiennent lieu d'argumentaire...A donner en contre exemple aux élèves des écoles de journalisme...

    otayek rene

    18 h 37, le 04 octobre 2021

  • Il va falloir convaincre vos amis de toujours d’arrêter de jouer aux plus malins en se faisant passer pour des enfants de chœur qui veulent le bien de notre pays pendant qu’il le saigne à blanc pour la gloire de leur pays de cœur l’Iran et tout ira pour le mieux. Le Liban est massacré à tous les niveaux depuis que le parti de HB est né et que les vendu lui ont permis de prospérer sur son territoire.

    Sissi zayyat

    17 h 26, le 04 octobre 2021

  • La vie en rose...

    Wlek Sanferlou

    14 h 27, le 04 octobre 2021

  • PLUTOT DES EXIGENCES ET DES CONDITIONS A S,Y SOUMETTRE ET SOUMETTRE LE PEUPLE POUR LE PEU QU,ILS ESPERENT OBTENIR CAR AVEC LA TRINITE DIABOLIQUE DU MAL A L,INYERIEUR DU CABINET C,EST D,UNE KABBINET QU,ILS PEUVENT ESPERER.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 44, le 04 octobre 2021

  • YAANI, ON N'A PAS FINI DE NOUS PRENDRE POUR DES IGNORANTS- A L'IMAGE DE QQS NOUVEAUX MINISTRES. REPRODUIRE DES "SOURCES" GOUVERNEMENTALES ALORS QUE LES MECS VIENNENT A PEINE D'ETRE NOMMES A LEUR BOULOT EST VRAIMENT RIDICULE. QUE DAME SCARLETT SE L'AVOUE.

    Gaby SIOUFI

    09 h 42, le 04 octobre 2021

  • Toutes vos sources sont des fantasmes ou des vœux pieux. Le Liban profite déjà de l’aumône internationale pour des raisons humanitaires. Quant au retour de l’Arabie Saoudite, on ne peut pas d’un coté l’insulter, lui envoyer régulièrement du Captagon et de l’autre côté mendier de l’argent et des investissements. Tant que le Hezbollah domine la scène libanaise, l’Arabie Saoudite ne versera pas un centime au Liban.

    Lecteur excédé par la censure

    09 h 08, le 04 octobre 2021

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