"La pandémie n'est pas encore terminée", huit décès en 24h

Sept-cent-deux nouveaux cas de contaminations au coronavirus ont été enregistrés au Liban au cours des dernières 24 heures, ce qui porte le bilan des cas enregistrés depuis l'apparition de la pandémie dane la pays, en février 2020, à 625.445, selon les derniers chiffres publiés samedi par le ministère de la Santé. Huit décès supplémentaires ont également été signalés, le bilan total de décès s'établissant à 8.341. Ces chiffres, qui restent élevés, ont fait dire au secrétaire général de la Croix-Rouge libanaise (CRL), Georges Kettané, que "la pandémie de coronavirus n'est pas encore terminée". Parmi les cas toujours actifs, 257 patients sont hospitalisés dont 129 en soins intensifs, alors que le nombre total de personnes guéries s'élève à 596.068. Le taux de positivité par rapport au nombre de tests de dépistage effectués ces 14 derniers jours est de 4,9%.

Pour ce qui est de la campagne de vaccination entamée en février dernier, le bilan du ministère de la Santé indique que 31,6% des personnes éligibles ont reçu une première dose de vaccin, et 26,1% les deux nécessaires pour atteindre l'immunité la plus complète possible avec les produits Pfizer, AstraZeneca, Spoutnik-V ou Sinopharm, disponibles au Liban.

"La pandémie n'est pas encore terminée"

Les experts sanitaires redoutent un regain des cas au Liban, qui poursuit son effondrement socio-économique et où un relâchement des mesures de prévention est signalé. C'est dans ce contexte que le chef de la CRL a affirmé que "la pandémie de coronavirus n'est pas encore terminée". Lors d'un entretien sur la chaîne locale LBCI, le responsable a affirmé que la CRL "a renforcé ses capacités de manière à pouvoir faire face à n'importe quelle crise", assurant que l'organisation qu'il dirige réévalue régulièrement ses performances, "afin de ne pas commettre les mêmes erreurs". Les équipes de la CRL jouent un rôle primordial auprès des malades, notamment ceux atteints de Covid-19, venant en aide au secteur hospitalier paralysé par les crises et les pénuries qui frappent le pays.

De son côté, l'ancienne coprésidente de la commission nationale chargée de lutter contre le Covid-19 Pétra Khoury, qui avait démissionné de ce poste le 12 septembre après la formation du nouveau gouvernement, a estimé que le Liban avait pu faire face à la vague de contaminations de l'été "avec le moins de dommages possible" par rapport à d'autres pays, et contrairement à la vague de cas de l'hiver dernier, qui avait submergé les hôpitaux. Egalement sur la LBCI, Mme Khoury a souligné que cela avait été possible, malgré la crise économique, grâce au personnel soignant et à la bonne gestion, "qui prouve que lorsque la bonne personne est nommée au poste qui lui convient, loin des bazars politiques, les dossiers peuvent être traités avec succès".