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Économie - Electricité

Karpowership arrête la production de ses deux barges au large du Liban

L'entreprise « informera le peuple libanais par le biais des médias du processus de retrait de ses deux centrales respectivement, au moment approprié ». 

Karpowership arrête la production de ses deux barges au large du Liban

Le Fatmagül Sultan, navire-centrale de Karpowership amarré à Zouk, dans le Kesrouan, au Liban. Photo fournie par Karpowership

Karpowership, la filiale de l’opérateur turc Karadeniz Holding, a annoncé vendredi avoir arrêté la production d’électricité de ses deux centrales flottantes louées par le Liban, le Fatmagül Sultan, amarré à Zouk (Kesrouan) et l’Orhan Bey à Jiyyé (Chouf), son contrat étant arrivé à échéance le 30 septembre à minuit.

« Karpowership informera le peuple libanais par le biais des médias du processus de retrait de ses deux centrales respectivement, au moment approprié », a précisé la société dans un communiqué, confirmant ainsi des informations relayées la veille à L’Orient-Le Jour par des sources proches d’Electricité du Liban (EDL) et du ministère de l’Energie.

« Nous sommes parfaitement conscients de la crise énergétique actuelle. Au cours de nos huit années d'activité au Liban, malgré tous les défis, nous avons fait tout notre possible pour soutenir le peuple libanais et le gouvernement, afin de relever les défis fondamentaux auxquels le pays était confronté. Nous souhaitons le meilleur au Premier ministre, à son gouvernement et au pays pour les mois et les années à venir », indique l’entreprise.
« Karpowership opère ses deux centrales électriques flottantes depuis 2013, fournissant au Liban l'une des sources d'énergie les moins chères et les plus fiables, générant environ 370 mégawatts, soit 25% de la production totale d'énergie au Liban et l'équivalent de 4 à 6 heures d'approvisionnement en électricité par jour » ajoute le communiqué.

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Le secteur de l’électricité à un moment charnière

La production assurée par les deux barges représentait effectivement près du quart des capacités totales pouvant être mobilisées par EDL (autour de 1800 MW selon l'organisme public). Mais les sources précitées ont assuré jeudi que leurs unités de production n’étaient presque plus mises à contribution depuis deux semaines en raison des problèmes d’approvisionnement d’EDL en fuel-oil de grade B qu’elles consomment, sur fond de grave crise économique et financière.

La location de navires-centrales faisait partie du dit plan Bassil (en référence à l'ancien ministre de l'Energie Gebran Bassil) pour l’électricité adopté en 2010 par le Conseil des ministres. Il devait initialement s’agir d’une solution temporaire permettant de maintenir la production a un certain niveau le temps que le pays se dote de nouvelles centrales permanentes capables de répondre à ses besoins (qui gravitent autour de 3000 MW avec d’importantes variations en fonction des saisons). Mais cette deuxième étape n’a jamais été entamée et les barges sont restées dans le paysage libanais.

Source de tensions dans la classe politique, le contrat entre l’Etat et Karpowership avait été renouvelé à deux reprises, dont la dernière fois en 2018. Rien n’indiquait qu’il pourrait être encore prolongé, tandis que ses années d’exécution ont été émaillées d’incidents de paiement de la part du Liban (dont les arriérés avoisinent 200 millions de dollars) et même d’un feuilleton judiciaire qui a conduit cette année la justice libanaise à retenir son représentant au Liban, Ralph Fayçal, avant de le libérer. Il avait maintenu que des enregistrements qui avaient servi de base à son arrestation avaient été falsifiés.

Le 15 juillet dernier, L’Orient-Le Jour a publié deux articles consacrés à l’appel d’offres qui avait abouti à la sélection de l’opérateur turc, ainsi qu'à son contrat. S’il a coûté cher à l’État, le projet s’est avéré très juteux pour la compagnie turque, et Karpowership aurait généré un profit de 750 millions de dollars avant amortissement pendant la période d’exploitation.

Karpowership, la filiale de l’opérateur turc Karadeniz Holding, a annoncé vendredi avoir arrêté la production d’électricité de ses deux centrales flottantes louées par le Liban, le Fatmagül Sultan, amarré à Zouk (Kesrouan) et l’Orhan Bey à Jiyyé (Chouf), son contrat étant arrivé à échéance le 30 septembre à minuit.« Karpowership informera le peuple libanais par le biais...

commentaires (3)

CENSUREZ ! CENSUREZ ! LES ABONNES VONT AUSSI VOUS CENSUREZ VOUS QUI OSEZ DEMANDEZ LEURS SUPPORTS MAIS REJETTEZ LEURS LIBRES EXPRESSIONS. - OSEZ PUBLIER MON PETIT COMMENTAIRE ET EXPLIQUEZ AUX INTERNAUTES POURQUOI VOUS L,AVEZ CENSURE, VOUS DEVENEZ COMPLICES DES SCANDALES .

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 27, le 01 octobre 2021

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Commentaires (3)

  • CENSUREZ ! CENSUREZ ! LES ABONNES VONT AUSSI VOUS CENSUREZ VOUS QUI OSEZ DEMANDEZ LEURS SUPPORTS MAIS REJETTEZ LEURS LIBRES EXPRESSIONS. - OSEZ PUBLIER MON PETIT COMMENTAIRE ET EXPLIQUEZ AUX INTERNAUTES POURQUOI VOUS L,AVEZ CENSURE, VOUS DEVENEZ COMPLICES DES SCANDALES .

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 27, le 01 octobre 2021

  • Bon débarras!

    Christine KHALIL

    15 h 02, le 01 octobre 2021

  • Le peuple Libanais voudrait aussi savoir combien de commission vous avez dû verser (refacturés a l’état bien entendu) pour avoir ces contrats bien juteux à l’époque Le peuple en entier sait que ce secteur de l’énergie a lourdement contribué à couler les finances de l’état et pourtant on le donne toujours au même parti. Reformes vous avez dit ??

    Liban Libre

    12 h 28, le 01 octobre 2021

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