Les Premiers ministres libanais et jordanien lors d’un aparté hier, à l’AIB. Photo Dalati et Nohra
Le Premier ministre jordanien, Bicher Khasawné, est arrivé hier soir à Beyrouth, à la tête d’une délégation ministérielle, pour une visite qui doit se poursuivre aujourd’hui, selon les médias officiels jordaniens. Le responsable jordanien a été accueilli à l’aéroport de Beyrouth par le chef du gouvernement Nagib Mikati et l’ambassadeur de Jordanie Walid Hadid.
MM. Mikati et Khasawné ont eu un bref entretien à l’aéroport, sachant que le Premier ministre jordanien sera reçu aujourd’hui au Grand Sérail par son homologue libanais et tiendra une conférence de presse à l’issue de cette rencontre. Il ira ensuite au palais présidentiel de Baabda pour s’entretenir avec le chef de l’État, Michel Aoun.
La Jordanie joue un rôle central dans le projet d’acheminement de gaz égyptien au Liban, qui devrait permettre au pays de réduire un tant soit peu le rationnement drastique en électricité.
À ce propos, M. Khasawné avait reçu mardi une délégation officielle syrienne comprenant les ministres de l’Économie et du Commerce extérieur Mohammad Samer Khalil, des Ressources hydrauliques Tammam Raad, de l’Agriculture Mohammad Katana et de l’Électricité Ghassan Zamel. Parmi les sujets évoqués figuraient l’acheminement de gaz égyptien au Liban, via la Syrie et la Jordanie.
Lors de la réunion, le Premier ministre jordanien a évoqué avec la délégation syrienne « le moyen d’accélérer le processus de transfert de gaz et d’électricité égyptien au Liban, via la Jordanie et la Syrie, par le biais de la réhabilitation du réseau électrique en territoire syrien ». Il a souligné que « la Jordanie est soucieuse de soutenir le Liban dans les circonstances économiques difficiles que traverse ce pays ».
Ces annonces interviennent alors qu’un accord a été conclu le 8 septembre entre les ministres de l’Énergie de Jordanie, de Syrie, d’Égypte et du Liban pour l’acheminement de gaz égyptien et d’électricité venue de Jordanie via la Syrie, à la suite d’un feu vert exceptionnel accordé par les États-Unis pour permettre aux pays impliqués de contourner les sanctions américaines (la loi César) visant le régime syrien.