Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a salué vendredi la formation d'un nouveau gouvernement au Liban, estimant qu'il s'agit de "la clé" qui permettra de freiner l'effondrement du pays.
"Nous saluons l'annonce de la signature par le président de la République libanaise, Michel Aoun, et le nouveau Premier ministre, Nagib Mikati, du décret de formation du nouveau gouvernement", écrit le M. Borrell sur Twitter. Selon lui, la formation de ce gouvernement est "la clé qui permettra de faire face aux crises économique, financière et sociale actuelles, de mettre en œuvre des réformes attendues depuis longtemps et de préparer les élections prévues en 2022".
Treize mois après la démission du cabinet de Hassane Diab, et près de sept semaines après sa désignation en tant que Premier ministre, M. Nagib Mikati a enfin mis sur pied, vendredi, une équipe longuement attendue alors que le pays est terrassé par la plus grave crise multiforme de son histoire moderne. Le cabinet est composé de 24 ministres, répartis à parts égales entre chrétiens et musulmans et au sein duquel aucune partie politique ne détient le tiers de blocage.
La formation d'un nouveau gouvernement était la condition sine qua non imposée par la communauté internationale, notamment l'Union européenne (UE), pour débloquer les aides internationales et relancer les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI). Les élections législatives, municipales et la présidentielle prévues en 2022 sont attendues et perçues par les Libanais comme un premier tremplin vers le changement auquel ils aspirent.
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