Ils ont quitté le nid une première fois, nous étions tristes, mais rassurés de les voir voler de leurs propres ailes pour se construire une vie et éventuellement un nid bien à eux.

Mais voilà qu’ils prennent leurs oisillons et s’en vont de nouveau, plus loin, nous laissant, nous grands-parents, désemparés, déplumés, ne sachant à quel saint se vouer.

Et tous les nids que nous avons montés, brindille par brindille, envolés aux quatre vents de nos désillusions, et notre désespoir de ne plus les voir grandir sous nos ailes.

Mais c’est le temps des migrations et peut-être qu’au printemps, notre ciel se remplira à nouveau de leurs rires, de leurs odeurs grâce à quoi, notre hiver sera un peu moins gris, un peu plus parfumé l’espace d’une saison…

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