Lorsque s’abat sur la ville un silence de plomb, ponctué par de rares passages de voitures, lorsqu’on n’entend rien d’autre que le souffle d’une ville abandonnée, déserte et qui étouffe petit à petit, vous essayez, encore, d’être positif à travers des pensées qui frisent parfois la naïveté…
– L’éternel optimiste dira : « Ça va aller… ça ne peut aller que mieux ! »
– Le déçu : « Peut-on tomber si bas ! »
– Le fataliste : « Le Liban est fini. »
– Les jeunes : « C’est quoi cette vie de m… ! »
– Les écoliers nostalgiques : « Quand l’école ouvre ? »
– Les commerçants : « Je dois tout liquider et trouver un autre boulot ! »
– Le moralisateur : « Il ne fallait pas, encore, élire les mêmes ! »
– Le sage : « Le peuple devrait être plus avisé dans le choix de ses représentants. »
– Le pragmatique : « Nous les avons choisis… Il aurait fallu être mieux renseignés sur leur moralité et leurs aptitudes. »
– L’homme d’affaires : « Demain, réunion avec le comptable pour savoir quand déposer le bilan… »
– Le super révolté : « Espèces de vieux bachibouzouks... ! »
Voilà, nous avons partagé les pensées d’un peuple qui garde la tête haute alors qu’il patauge dans la boue.
Combien de temps encore avant que notre si petit pays ne soit noyé et enseveli ?
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